mardi 6 décembre 2016

Victoire !! " Mon Ventoux " est terminé ...





VTX 32    Presque le printemps 

Expo, J moins 58



Ca y est, j'ai fini ! Je suis prête pour l' Exposition, qui commence le 23 Janvier. Travail intense...Aujourd'hui j'ai signé le dernier ( ci-dessus) ...Ah! Je n'aurais pas dû aller voir Anselm Kieffer . ( c'est à la suite de cette exposition que j'ai commencé ça ) Les sillons, fff...ressortir la règle et trouver le point de fuite, ça me rajeunit.

J'ai aussi ( bien plus facilement, les petits formats, c'est plus mon truc ) travaillé sur " les quatre saisons". Ca m'a rappelé les arbres...





Automne, feuilles de vigne  vendu

Eté, coquelicots    vendu


Hiver, branches de figuier vendu

Printemps, ciste rose

J' espère vous voir nombreux au vernissage ( le 26 Janvier ). Retenez la date ! 
Affiche et détails très bientôt.

dimanche 13 novembre 2016

Un avant-goût

Monet 1901    Les mouettes, le parlement de Londres 






"Icônes de l'art moderne"  La collection Chtchoukine   Fondation Louis Vuitton



Un avant-goût, si l 'on peut dire, car justement, ces tableaux-là, nous ne les verrons pas au Musée de l'Hermitage ( bientôt, bientôt ! ) puisqu'ils sont ici jusqu'en Février.
Aussi, pour ne pas pâtir des "trous" que nous aurons là-bas, allons les voir ici.

Je dois dire que je n'ai pas regretté d'avoir fait la queue sous la pluie ( bon, pas trop, 1/4 d'heure) ( malgré résa Internet ) car cette exposition est véritablement époustouflante. Un must .Et puis, la Fondation Vuitton est suffisamment spacieuse pour accueillir des foules, et enfin, nous verrons les galeries ( qui étaient inaccessibles lors de notre première visite).

Dans la première salle, les autoportraits de ses "favoris", Cézanne (superbe!) Gauguin, Van Gogh ( humm..) Picasso etc..et son portrait, bon, il a plutôt une bonne tête.

Sa "première collection" est assez éclectique, mais  le romantique "Château enchanté" m'enchante...


James Paterson 1896   Le château enchanté          photo Solvej  

...et j'ai envie de mettre en "pendant" le paysage de Guillaumin, certes plus loin ( dans la collection) et plus moderne, mais il y a un air de famille certain


Armand Guillaumin 1897      Paysage aux ruines 

Evidemment dans un coin, un petit Gustave me fait de l'oeil :


Courbet 1874   Le châlet dans la montagne        photo Solvej


Bon, d'accord, il fait un peu chromo...mais la belle montagne !!


On passe aux impressionnistes. En majesté, le " Déjeuner sur l'herbe " de MOnet, ( et pas MAnet, comme c'était écrit (si, si ! ) dans le Paris-Match de la semaine dernière), dont nous connaissons bien les deux grands morceaux qui sont à Orsay. Admirable ! ( et ce n'était qu'une esquisse).Je remarque un petit détail rigolo :




Monet 1866     Le déjeuner sur l'herbe (détail)
photo Solvej

C'est qui ce P avec un coeur percé d'une flèche ?


Mais le tableau qui me sidère littéralement c'est le Parlement avec les mouettes, d'une subtilité, d'un culot, si j'avais ce tableau-là chez moi je crois que je le regarderais tous les jours et j'y trouverais à chaque fois quelque chose d'encore plus extraordinaire...




Monet 1901      Les mouettes, le parlement de Londres ( détail)           photo Solvej


Après ce grand choc, on continue : je ne suis pas fanatique de Cézanne, mais je dois dire que les Cézanne de Chtchoukine sont tous merveilleux, depuis l'homme à la pipe du début jusqu'à cette Ste Victoire, et ces arbres superbes ( même le Derain est bien), et la dame en bleu:



Paul Cézanne 1888   La dame en bleu        photo Solvej


 et puis, on arrive à Braque et Picasso.
Le cubisme, ce n'est pas ma grande passion, mais l'harmonie du Braque et des deux Picasso, c'est un régal



Braque 1909   Le château de la Roche-Guyon
photo Solvej

Picasso 1908      Maisonnettes dans un jardin photo Solvej
























Un étage au-dessus, ce qu'ils appellent " la grande iconostase" : une salle entière de Gauguin, que Chtchoukine avait rassemblés dans la salle à manger de son palais, et on peut regretter ( mais ils ont tellement de place chez Bernard! ) ( et puis cela ne se fait plus) que l'on n'aie pas jugé bon de les présenter à touche-touche, comme c'était. Mais je comprends la fascination de ce russe pour la peinture en aplats de Gauguin, qui, en effet, évoque l'art des icônes ( surtout quand le fond est jaune). Après la salle à manger, le salon, rose ( je préfère) et ses Matisse, très joli effet. Cela manque un peu de tapis, mais on imagine que l'effet déco était foudroyant. Ca irait très bien dans mon salon à la campagne.

Terminer l'exposition par Picasso, c'est bien : contrairement à Matisse, ses oeuvres n'iraient pas forcément avec ma déco ( quoique) et comme disait Chtchoukine, quand il était largué, " c'est probablement lui qui a raison et pas moi"...mais quelle force, quel trait, quelle expressivité dans cette peinture ( que je n'"aime" pas toujours, je suis comme Chtchoukine ! )



Picasso 1908    Femme nue assise ( méditation)          photo Solvej



Oui Picasso est TOUJOURS expressif, quel que soit son "style" ou sa période ( d'ailleurs à mon avis c'est dans sa période bleue qu'il l'est le moins) ( c'est ça qui est magnifique (  le génie) il a progressé toute sa vie) n'est-ce pas cela la peinture, éprouver quelque chose en peignant et le faire partager aux spectateurs, et le reste, on s'en tape ! Ce n'est ni intellectuel, ni décoratif ( n'est-ce pas Mr Matisse )




Picasso 1908     Trois femmes


Je passe  ( très vite ) comme on est passés (très vite) sur les " modernes" et autres Malevitch de la dernière salle. Je suis désolée mais la subtilité du carré noir ( qui ne l'est même pas ) ( carré) sur fond blanc me laisse de marbre.

J'emporte un petit Picasso, une vanité, allez...et avec son cadre.



Picasso 1908          Composition à la tête de mort ( étude)
photo Solvej



A propos, les cadres sont tous splendides, c'est assez rare pour être noté.

Bref, une exposition MAGNIFIQUE, merci Bernard d'avoir réglé les assurances ( que nos pov' musées ne pouvaient pas payer ) avec les sous que les oligarques et leurs chéries t'ont donnés pour tes Dioreries et autres valises en carton siglées, mais ce n'est que justice !  Et encore bravo.

dimanche 16 octobre 2016

On est jamais déçu ...

Fantin-Latour 1866   La table garnie (détail)  Musée C. Gulbenkian  Lisbonne          photo Solvej

" A fleur de peau "      Exposition Fantin-Latour au Musée du Luxembourg



...que par les gens qu'on aime ( bis ! ) ( voir "Premier amour"). Je me rends compte à quel point il est important, indispensable, dans ce monde gavé de belles images sur écran, d'aller voir les oeuvres en vrai. Avant de partir, j'ai dit à mon mari " Fantin-Latour est insurpassable sur les fleurs, personne ne fait cela mieux que lui". Et bien, c'est faux ! C'est une idée que j'avais en collectionnant sur Internet les reproductions, toutes plus belles les unes que les autres, de ses oeuvres....
Je ne les avais pas regardées, à Orsay, par exemple, depuis quelques lustres. Il me semblait que la nature était magnifiquement rendue, la fragilité des pétales, les tiges ployées, les différentes textures,
Que nenni ! Tout cela est minutieux, élégant, apprêté, on sent le bouquet décoratif " à la hollandaise ".
Mais la vraie fleur qui vit, qui embaume et qui fane, je la cherche.
Quant aux cerises, c'est simple, on dirait qu'elles sont fausses. Il n'y a guère que les roses pour me bluffer un tantinet.


Fantin-Latour 1889  Les roses ( détail )         Musée des Beaux-Arts de Lyon      
 photo Solvej



Et encore, je suis bien plus sensible au superbe pichet de verre bleuté...



En fait, ce Fantin là, son grand truc, c'est tout ce qui est objet, oui, là, je leur trouve une âme, à ces objets inanimés. Un sucrier craquant...


Fantin-Latour 1866   Fleurs d'été et fruits ( détail)    Toledo  
photo Solvej


 Tiens, ce compotier me rappelle quelque chose...



Fantin-Latour 1872 Nature morte à l'aubépine et bol japonais
( détail)  Dallas       photo Solvej

Solvej Melon et un compotier de cerises
 Pastel 48x36 /2001
 


 ...mais on ne va pas faire un concours ( je perdrais, à coup sûr ! ) . Finalement, je crois qu'il est meilleur sur les fruits. Mais enfin, que tout cela est propre, léché, on voudrait un petit coup de vent...ou du moins, une sensualité comme les fruits de Chardin. On sent trop la technique ( parfaite), le système, le beau fond gris chic, bref, on s'ennuie un peu.

Et alors, il y a aussi ses portraits. Et là, quand on voit sa famille, on comprend un peu mieux. Ouh là là, pauvre Mme Fantin-Latour, Victoria Dubourg, artiste elle aussi ( Vic, tu ne savais pas qu'il ne faut JAMAIS épouser un collègue ? ) comme elle a l'air malheureuse...


Victoria Dubourg  Fleurs     Musée de l'art occidental Tokyo

Elle a pourtant un beau talent, elle aussi



Fantin-Latour La lecture 1870     Musée C. Gulbenkian Lisbonne


Mais il faut dire   qu'il y a la jolie Charlotte, sa soeur...tiens, tiens, un début d'explication ? C'est la seule femme que Fantin peint en la rendant séduisante, oh combien.



Fantin-Latour 1882    Charlotte Dubourg       Orsay


Ah, le moralisme de la fin du 19 ème siècle...

Les grands portraits de groupes, musiciens, peintres, VIP de l'époque, on les connait par coeur, collages plus ou moins réussis, mention spéciale pour son ami Manet, très très bien, et le charmant et hyper-connu Rimbaud,  mais enfin, tous ces messieurs si sérieux, si respectables, ça sent un peu la naphtaline. Sur ses autoportraits, Fantin se lâche enfin : c'est un merveilleux dessinateur et là, on le découvre complètement. Je les aime tous, mention spéciale pour ce dessin :


Fantin-Latour 1861   Portrait de Fantin        photo Solvej

Fantin-Latour 1883     Autoportrait        photo Solvej


...et ce regard pénétrant et inquiet de la maturité. Je passe sur la dernière partie de l'expo, des nymphes à la Bouguereau, d'après photo ( et oui, il collectionnait les "nus artistiques" ..!! ) et des illustrations de Walkyries et autres Wagnereries.

Conclusion : non, Fantin-Latour n'est pas l'empereur de la fleur, s'il faut une hiérarchie, je mettrais devant  Manet, Courbet, Delacroix... et bien d'autres !


Courbet 1862   Le treillis ou jeune femme aux fleurs    Toledo

Delacroix   Vase de fleurs      Belvédère Vienne

Manet 1882      Roses dans un vase en verre


























vendredi 30 septembre 2016

Cartes postales de vacances

Souvenirs des expositions vues cet été


22 Juillet, temps maussade, promenade à Crillon le Brave. Galerie 111, Exposition Jean-Christophe Gondouin


Jean-Christophe Gondouin        Soleil de l'hiver
Je me sens nettement en pays de connaissance....



30 Août, il pleut à Nice. Musée d'Art Moderne, Ernest Pignon-Ernest



Ernest Pignon-Ernest         Naples


Pasolini et Caravage, toujours avec des connaissances...mais c'est très ( trop) systématique pour m'intéresser très longtemps, d'ailleurs..j'ai failli l'oublier !

1er Septembre, mon tour annuel au Musée Chéret. Fragonard et Joseph Vernet sont en déplacement, heureusement il y a tout de même Théodore Rousseau :



Théodore Rousseau       Route dans la forêt de Fontainebleau, effet d'orage


et un merveilleux Courbet, "Le saut du Doubs", mais, stupide, j'avais oublié mon appareil photo...et je ne l'ai jamais retrouvé sur Internet. Celui-ci lui ressemble beaucoup :



Gustave Courbet       La source parmi les rochers du Doubs


25 Septembre, il fait un temps superbe en Angleterre. Nous visitons le sublime jardin ( et manoir) de Croome Court, chef-d'oeuvre de "Capability" Brown, l'homme qui déplaçait les arbres quand ils n'étaient pas à la place qui lui convenait, le " Le Nôtre" anglais ( le leur). Respect !



Jardin anglais ( sans meurtre ! )              photo Solvej



Croome Court



Portrait de Lancelot "Capability" Brown  
Nathaniel Dance Holland



Hello from Vaucluse, Nice, and Worcestershire !

jeudi 23 juin 2016

Série Ventoux 7

Série 7



VTX 30, Mistral printemps  609- Ac 6F 12/5/2016





VTX 31, Aurore  610- Ac 6F  7/10/2016  vendu



VTX 33, Le buisson de ronces  616-Ac 6F  13/11/2017




VTX 34, Le nuage bleu 617-Ac 6F  21/11/2017

dimanche 19 juin 2016

Premier amour...




Sonorité ancienne  1925   Bâle    photo Solvej

Paul Klee " L'ironie à l'oeuvre "  Exposition Centre Pompidou



Ce titre " Tourguenievien "( ? )  me paraît bien adapté à cette exposition de référence, sur un peintre que j'ai aimé passionnément, dans mes années d'études...Las, j'ai vieilli...lui aussi, peut-être ? Et puis, comme disait l'irremplacé Pierre Desproges, " on est jamais déçu que par ses meilleurs amis, les autres, on s' en fout ! ". Et déçue, oui, je l'ai été...
Bon, évidemment, la foule qui se presse en une longue queue ( à l'entrée de l'expo ) ( c'est exprès, pour faire patienter les gens, qu'ils ont mis tout du long, au mur, des repères chronologiques ) ( ce Klee a eu une vie ennuyeuse au possible ! ) et qui s'agglutine devant ces tout petits formats, ne porte guère mon humeur vers le primesautier ( on connaît ma misanthropie congénitale  ! ).




Fleurs des cavernes  ( détail )  1926   Coll part   photo Solvej



C'est très joli. C'est très raffiné, très élégant. Aucune vulgarité chez cet homme-là,  même quand il porte sur un personnage le regard d'ironie qui donne son titre à la manifestation.



Mr Perlenschwein 1925 Dusseldorf      photo Solvej





Je suis sûre que c'était un type très bien, gentil et généreux, l'ensemble dégage beaucoup de sympathie, et le public, apparemment, y est très sensible. Mais c'est tellement cérébral ! Où est la peinture, dans tout cela ?  Théories, belles lignes simples, harmonies subtiles...Oh ! Que je voudrais qu'il se lâche, que j'aimerais un petit débordement !!

Ca, c'est le maximum ( du lâcher-prise ) :




Une maison 1915  Pompidou        photo Solvej




Je sens la main qui n'a jamais tremblé, le pinceau en aucun cas baveux, pas la moindre faute de goût, pas de vie, en somme. Donc, je m'ennuie très vite. Alors, oui, c'est une oeuvre construite, élaborée, très musicale il me semble, mais, en dehors de la " Sonorité ancienne " ( en haut ) pour laquelle je garde une vraie tendresse, cette mélodie, je suis obligée d' admettre que je ne l'entends plus. 




Jumeaux 1930     Coll part   photo Solvej

KN le forgeron 1922      Pompidou              photo Solvej




Qu' il est difficile de se retrouver, entre vieux amoureux...quarante ans après !Je me souviens de mon émerveillement de Bâle, peut-être aussi que le lieu était plus propice, ce grand musée si clair, si bien assorti aux oeuvres, si vide...





Aquarium 1927     Suisse              photo Solvej



Le temps des Métiers d'Art est bien loin, et ce qui m'apparaissait à l'époque si frais et novateur me semble à présent  fané comme une rose desséchée...



photo Solvej



Je pense que vous me trouverez bien sévère...Mais je déteste la déception ! ( cf Desproges )
Disons que Paul et moi, on ne se comprend plus.
 Un rendez-vous manqué.

dimanche 15 mai 2016

La nouvelle icône et le discret






Marquet   Persienne verte, vers 1945/46

Paula Modersohn-Becker " L'intensité d'un regard "  et  Albert Marquet  " Peintre du temps suspendu "                             

Musée d'Art Moderne  





Mourir à 31 ans, en disant " dommage ", ça c'est ce qui s'appelle réussir sa sortie ! Encore plus fort qu'Egon ...Il faut impérativement commencer cette visite ( billet groupé ) par Paula MB, parce qu'à mon avis, si vous faîtes le contraire, je doute que vous puissiez trouver un intérêt quelconque aux oeuvres de la dame...Alors, oui, elle a un certain style, une indubitable originalité, c'est une exposition d'une grande cohérence, très très chic, mais bon sang, tout ça pour ça !
Des kilomètres de portraits figés, statiques au possible, aux regards  totalement vides...Inspiration haute renaissance, couleurs fadasses ( c'est de la détrempe, sans doute la raison ) je suis désolée, mais je n'appelle pas cela de la grande peinture.




Jeune fille tenant des fleurs jaunes dans un verre bleu 1902  Bremen

Jeune fille avec couronne de fleurs 1902/3























J'appellerais même certaines de ces peinturettes des croûtes, tiens, j'ai envie de dire " je faisais pareil à 12 ans, avec ma première boîte d'huiles ".



Troncs de bouleaux devant une ferme rouge 1901


Et je ne dirai rien sur les natures mortes ! ( définitivement ) ( mortes )




Nature morte au bocal de poissons rouges 1906



Quand je pense au poisson rouge du père Matisse !! ( et pourtant, ce n'est pas mon préféré )...

Mais bien sûr, une femme, inconnue ( de nous, car ce n'est pas le cas dans son pays natal ) ( l'Allemagne ) et avec une fin si tragique, j'imagine que c'est vachement " vendeur " .  ( ça l'est, il y  foule ).( et 50 cartes postales dans la librairie, 3 pour Marquet )

Bon, allez, je "sauve " ce petit-là, qui me plaît bien :


Jeune fille nue avec pomme 1906



Alors, après cela, Marquet ? Ah, nous en France, on est champions du " nul n'est prophète en son pays ". Mais comment, comment ce peintre merveilleux n'est-il pas plus encensé, plus connu que Matisse, Van Gogh, Bonnard etc...Il est tellement juste, tellement vrai, peut-être trop discret, trop bêtement conventionnel, il peint ce qu'il voit, c'est tout...Ben oui, c'est tout.

Et foin de platitudes, regardez...admirez ...quel bonheur !






Le Pont-Neuf la nuit 1935/39


Maequet, c'est le peintre des ports et de la mer. Quelle remarquable justesse dans les atmosphères, le nord, sa lumière si particulière, la  Normandie, le nord mais moins, le sud
... subtil !  C'est exactement le contraire de la peinture pensée de Paula MB, il y a de l'air, du vent, de la vie, du ressenti.



Port de Hambourg ( Le remorqueur à Hambourg, soleil d'hiver ) 1909

Le bassin du Roy, Le Havre 1906
Port de Marseille, 1916



Et l'île aux cygnes, ( pas celle de Paris), et toutes les vues de Notre-Dame, et Alger et le Pyla, enfin c'est un véritable enchantement. Pour ma collection personnelle, en plus de l'exquise fenêtre aux volets verts ( en haut) je prendrais bien les vues de Naples, coup de coeur oblige.Remarquez au passage combien les gestes des " grouillots" sont parfaitement étudiés, avec quelle économie de moyens ( quand je pense aux " petits bonshommes " de  Van Gogh...basiques, mal dessinés, quelle différence )




La baie de Naples, le Vésuve dans la brume 1908

Le port de Naples 1908

Le Vésuve le matin 1909


Naples, le voilier 1909

La baie de Naples 1909


Sans plus de commentaire....juste une petite citation :


"Marquet parlait peu. (...) Il va à la fenêtre. Il regarde. Demain il peindra. Marquet, comme tout le monde,   a entendu dire que la vérité était dans le classicisme, ou chez les japonais ou chez Corot. Marquet a simplement souri. Il a peint "
Léon Werth, Quelques peintres, 1923