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dimanche 12 mars 2017

Brise printanière



Cy Twombly 1961     Empire of Flora   Berlin          photo Solvej




Cy Twombly     Centre Pompidou





Il y a dans la plupart les tableaux de Cy Twombly comme un souffle léger , une inclinaison vers la droite, et aussi une indéniable poésie, qui s'accorde à merveille avec le temps ensoleillé d'aujourd'hui, qui incite les touristes a l'ascension de la forteresse  Beaubourg, pour immortaliser la splendide vue de Paris que l'on découvre tout en haut.

Je le dis d'emblée, j'adore Cy Twombly, pour une raison toute bête : c'est beau.


Alors, cette expo, on commence pianissimo par de grands formats presque blancs ( tout est dans " presque") et des graphismes noirs, qui datent de ses débuts, mais curieusement, ressemblent étrangement aux petits (!) derniers. ( voir en bas ) Naturellement, la photo ne rend pas du tout justice aux subtilités  de cette oeuvre...( voir mon article précédent ). Peu après, je retrouve avec bonheur le ravissant "Empire of Flora" (voir haut de page) de la Gare de Hambourg à Berlin, dont les roses délicats me ravissent toujours autant.



   Sans titre (Lexington) 32  1959 CT Foundation     photo Solvej

Un peu plus loin, les " Neufs discours de Commode"...explosent de couleurs et d'expressivité. Il faut quand même une incroyable maîtrise du geste, pour faire ça ( et le format n'est pas petit ! ) et une sureté de soi, j'en reste béate d'admiration .


L'inspiration de Twombly est principalement mythologique, finalement on parle de peinture "abstraite", mais où est l'abstraction, dans tout ça ? De toutes façons, moi, je n'y vois que de la Peinture, et de la grande peinture. De salle en salle, cette exposition est une merveille !


Les neufs discours de Commode ,


Nine discourses on Commodus  1963
  Nine discourses on Commodus 8  1963 
 Guggenheim  Bilbao     photo Solvej



























les vibrantes "Quatre Saisons", 




  Les quatre saisons: l'automne, l'hiver     photo Solvej

  Les quatre saisons : le printemps, l'été     photo Solvej


la superbe série qui s'intitule drôlement " Pan " ( et là, ce n'est pas mythologique ! ),



   Pan 1975/80 CT fondation  et Collection  Lambert     photo Solvej

jusqu'au charmant "calendrier", tout est poétique, beau, raffiné.




   The Shepheardes calendar 1977 CT fondation    photo Solvej

 C'est un art qui me touche beaucoup, parce qu'il est extrêmement élaboré, avec parfois une grande économie de moyens, mais toujours une rigueur de la composition, même lorsque le geste semble spontané,  en somme une grande liberté, que seul un génie réel peut s'autoriser.





  Nini's painting  1971  Collection particulière     photo Solvej

   Camino Real V et VI 2010/11 Fondation Vuitton     photo Solvej


Même lorsqu'il fait " de la déco", c'est tout à fait sublime. Je suis heureuse, et je laisse aux intellos le soin de discourir davantage sur le pourquoi et le comment.







  Sans titre ( Bassano in Teverina ) 106  1985  CT Fondation     photo Solvej



 Sans titre...moi, j'y vois une cascade, belle comme du Hubert Robert, et vous ?

lundi 30 janvier 2012

Images de Berlin 5

la gare de Hambourg + le Märckisches Museum




Jeudi 9 Février 2012


                   Ce n’est pas sans à priori que je me rends à la “Hamburger Bahnhof”, lieu dédié à l’ AAAAAArt contemporain. Mais l’endroit semble très beau sur le guide...
Il l’est. Une cacahuète géante posée dans le jardin, normal. A l’intérieur, bonne surprise, c’est même assez magique.
                La neige commence à tomber dehors et cela ajoute à la féerie.



C’est une exposition temporaire qui s’appelle “Cloud cities”, de Tomàs Saraceno. Les   “nuages” sont diversement traités, certains recouverts d’éléments végétaux, d’autres arachnéens, d’autres enfin sont des bulles gonflables et même...praticables, on peut rentrer dans le plus grand et surtout monter sur une sorte de double-toit et “nager” dans le vide, après s’être défait de toutes ceintures, lunettes, clés et autres  objets potentiellement coupants...Je doute que cette expo vienne en France, il y aurait bien un petit malin pour dissimuler un cutter histoire d’être drôle.
        La collection permanente du musée a son lot de Warhol, Haring et autres “décorateurs” de murs. D’ailleurs l’effet est très joli:



Mais est-ce-que les “papiers peints” ne seraient pas pour beaucoup dans la réussite finale ? (et aussi le format géant)
Il y a tout de même de la peinture dans ce musée,  mais les
variations chromatiques de “empire of Flora” de Cy Twombly sont trop subtiles pour mon appareil photo.


Je passerai sur les autres “trésors” de la Collection permanente, vidéos ridicules et autres amoncellements de matériaux variés, qui me rappellent invariablement cet excellent dessin de Sempé : au centre d’une salle de musée où trône un seau dans lequel tombe une goutte d’eau ,un personnage dit à un autre :“je n’ose pas demander si c’est une oeuvre ou une fuite”... 

Le dernier musée est le Märkisches museum, encore un endroit gigantesque et très riche, sur l’histoire de Berlin.
Au détour d’une salle, surprise ... le magnifique  portrait de Walther Rathenau (1907) .
        Encore un que nous avons l’impression de connaître, mais n’est-ce pas l’essence même d’un bon portrait, que le fait qu’il nous livre le modèle, corps et âme, bien au-delà de la simple ressemblance physique. C’est peut-être aussi pour cela que les autoportraits des grands peintres sont si “vivants” qu’il me semble que ce sont des amis, le joyeux Quentin de La Tour, la belle Vigée-Lebrun, l’oeil aigu de Morisot, le satisfait (il peut !) Rubens, le sombre vieux Titien, Rembrandt et ses multiples avatars, Goya et sa douleur,tant d’autres.... et même  Van Gogh que je ne peux regarder sans frémir !