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lundi 19 février 2018

Florence, allegro ma non troppo

Florence du 26 au 30/12/2017       Mercredi : Uffizi, Santa Croce, Museo Franco Zeffirelli




Titien     La Vénus d'Urbino 1538


Mercredi, en route pour la Galleria Uffizi, aaaaahhhh !! Enfin, les choses sérieuses. Au passage, toujours la même queue au Duomo. Demain ! Et la queue aussi aux Uffizi, en dépit des prenotazione.
Mais que vois-je sur la Piazza della Signoria ( en face de Michel-Ange, le faux, mais tout de même! )



Piazza della Signoria      photo Solvej

Non, pas vous, les italiens, si raffinés, si soucieux de la bellezza !           Quelle époque...


J'oublie vite cette horrible vision avec la superbe bataille ( la troisième ) de mon cher Paolo Uccello :



Paolo Ucello    La bataille de San Romano 1456


et quelques autres merveilles " primitives", avant la star du lieu, Botticelli



Masolino     Madonna dell'umiltà 1415

Antonello da Messina      San Giovanni evangelista,
Madonna col Bambino in trono e angeli 1470/5


La salle est grande, mais pas assez sans aucun doute pour les centaines de chinois armés de leur bien-aimé portable et uniquement soucieux de s'immortaliser devant Vénus ou la Primavera. C'est dur d'arriver à regarder les oeuvres du grand florentin d'un peu plus près



Botticelli     Le printemps ( détail) 1478/82


mais j'y arrive quand même ! Je n'ai jamais vraiment goûté le côté "maniéré" de Botticelli, mais j'avoue que ses Madones me touchent, surtout celle-là :



Botticelli     Annonciation 1481


et aussi le si beau jeune homme au médaillon, et la superbe Pallas


Botticelli     Portrait de jeune homme
tenant un médaillon 1475



Botticelli      Pallas et le centaure 1482/85


En fait Botticelli est un somptueux dessinateur, décorateur aussi, sans doute lui manque- t'il à mon goût la "touche" émotionnelle du peintre que j'adore voir, et là, même de très près, on ne voit que la virtuosité
 ( exceptionnelle, certes ).



Le Ponte Vecchio vue du Musée des Offices     photo Solvej
Au bout du couloir, il y a "la" vue sur le Ponte Vecchio, allez, je ne suis pas en veine d'originalité, je fais comme tout le monde...




Quelques Perugino, Signorelli et autres Lorenzo Lotto, plus deux trois "allemands", joli Cranach, formidable Dürer plus loin...



Perugino   Portrait de Francesco delle Opere 1494

Cranach     Portrait de femme 1530























...je ne résiste pas aux adorables putti de Rosso Fiorentino, ni aux portraits d'enfants de Bronzino



Rosso Fiorentino  Autel de L'Hopital de Santa Maria Nuova 1518

Bronzino    Portrait de Marie de Médicis 1551


mais enfin, une salle presque vide...tiens, les groupes font l'impasse, chic ! Je l'aurai pour moi toute seule ( égoïste, va !)




Titien    Portrait d'homme
dit " l'homme malade" 1514

Titien    Flora 1515



Titien   Flora (détail )  1515


Pour moi le vrai bonheur s'appelle Titien, ah, le décolleté sublime de Flore, et ces cheveux blonds frisouillés, la délicatesse de sa chemise, ah, l'intensité du regard  du bel "homme malade", et l'éblouissement absolu : la Vénus d'Urbino. C'est un immense bonheur de revoir ce tableau sublime, de se délecter du moindre détail, du regard ambigu du modèle et de l'harmonie absolue de la composition. ❤️❤️❤️ !! LA définition de la beauté. Manet était de mon avis, il me semble...



Après cela, le Musée présente en grande pompe l'adoration des mages, un tableau inachevé  de Léonard de Vinci récemment restauré, avec moult explications et justifications, je ne suis pas sûr qu'il n'était pas mieux avant...


Vinci    L'adoration des mages restaurée 1481

Vinci    L'adoration des mages dessin préparatoire

Vinci      L'adoration des mages avant restauration.
Je persiste et signe, il était mieux avant.


L'après midi, nous retournons à Santa Croce, ouverte cette fois. C'est une immense église qui abrite les tombeaux de Michel-Ange, Galilée et Dante, rien que ça.Et des chapelles peintes par Giotto, Brunelleschi et de beaux et immenses Bronzino, ainsi qu'un crucifix de Cimabue qui m'a beaucoup impressionnée :



Le crucifix de Cimabue

Taddeo Gaddi   Arbre de vie et dernière cène 1350


et un inconnu ( pour moi ! ) Taddeo Gaddi, dont l'original arbre de vie m'emballe plus que l'ultima cena de Vasari, énorme et barbante.



C'est sous une pluie diluvienne que nous courons jusqu'au musée Zeffirelli, un palais somptueux ( cela ne m'étonne pas de lui ),  assez de fresques ! La première salle est dédiée à sa grande amie :



Musée Zeffirelli salle Maria Callas
Le costume du "Turc en Italie" de Rossini


et le souvenir de l'inoubliable Traviata de Visconti, au temps où c'était un bonheur d'aller à l'opéra
 (  " je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans 🎵 " etc...)



Lila de Nobili    Maquette pour la Traviata de Verdi 1955


mais toutes les autres sont largement aussi intéressantes, ce ne sont que décors, costumes, accessoires, magnifiques, plus quelques vidéos superbes, bref un must pour les amateurs de théâtre !


Retour au Duomo, tiens, encore la queue ...avec parapluies, ce soir.

Le baptistère sous la pluie    photo Solvej


Nous terminerons cette journées de  grandioses émotions artistiques avec la découverte de l'art remarquable des pickpockets locaux  dans un restaurant où la pizza va nous coûter très cher...