dimanche 29 septembre 2013

Jordaens

Autoportrait de l'artiste avec sa femme Catharina van Noort, leur fille Elisabeth et une servante dans un jardin  1621/22


La gloire d'Anvers     Petit-Palais   Septembre 2013 / Janvier 2014            




Ce que c'est que de ne pas voir le temps passer...Je n'ai pas fait tout de suite après le récit de cette exposition, vue le 29 Septembre 2013 ...!! Paresseuse ! Oublieuse !

Mais je n'ai pas envie tout de même de la passer sous silence.
D'abord parce que j'ai toujours beaucoup aimé JACOB Jordaens ( et oui, il paraît que maintenant c'est Jacques, on n' arrête pas le progrès...) et puis c'était tout de même une très belle exposition.

Très très chic, grandiose scénographie, il y avait même un  " atelier " qui expliquait aux ploucs ( dont je suis) comment le maître travaillait. On pouvait voir les différentes étapes du tableau, par "couches",  et le résultat final ( l'original ) était exposé à côté. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, parce que,  ce que cela montrait surtout, c'était l'énorme différence entre le génie ( Jordaens) et le copiste ( une melle je ne sais qui ( largement diplômée...mais ) 
      Pas trop probant.



Sainte famille       vers 1620


Evidemment, une certaine quantité de tableaux bien propres et bien rutilants ( ah ! le manteau rouge de la Vierge, en tôle ) et soigneusement débarrassés de leurs patines et de leurs glacis par la même occasion m'a grandement énervée, mais je ne vais pas enfourcher mon dada favori.
                Jordaens avait travaillé avec Van Dyck dans l'atelier de Rubens, et ça se voit. Les superbes différences de textures dans le traité des matières, la précision, la grasse générosité du trait, les reflets de lumière sur les chairs, tout ici évoque le Maître. 
Qu'est -ce-qui les différencie, alors ? Je dirais que chez Jordaens, les sentiments sont moins élevés que chez Rubens, il y a moins de grandeur, de pompe, plus de quotidien, plus de sensibilité, pour ne pas dire sensiblerie.


Portrait d'une jeune dame  ( Elisabeth Jordaens ? )   vers 1639



Mais cet exquis " portrait d'une jeune dame ", ainsi que l' " autoportrait de l'artiste avec sa femme "    ( en haut )  m' enchantent.



Et comment ne pas être ébloui par ces deux études de tête de vieille femme ...


Deux études de tête de vieille femme   vers 1617 / 20

                               Admirable !! Courez à Nancy, si vous l'avez raté.




Enfin, on se perd avec délices dans tous les détails ( y compris les  plus triviaux ! crachats, pipis et dégueulis en tous genres...) de ses beuveries, de sacrés morceaux de peinture, une peinture d'une vitalité extraordinaire, et on sort de là tout réjoui....


Le roi boit  ( version de Bruxelles )  1640

Comme les vieux ont chanté,  ainsi les jeunes houent de la flûte   1640


...en rêvant à la "femme de Candaule" , qui dissuaderait de toute velléité de régime pré-maillot -de bain -sur -la -plage !



Candaule faisant épier sa femme par Gygès    vers 1646


jeudi 26 septembre 2013

Devoirs de vacances...


Nice " Pour Matisse "       Musée Masséna-Musée des Beaux-Arts


Un court séjour à Nice, un temps de rêve, profitons de la plage, de la Promenade et de l'agua-limon, sans oublier bien sûr les joies des retrouvailles familiales, tout cela laisse peu de temps pour les découvertes muséales...
                     "Un été pour Matisse", grande exposition dans tous les musées de Nice ( mais la ville est grande, et nous n'aurons le temps que de jeter un oeil dans les deux lieux les plus proches de chez nous)  (dommage pour le forfait 10 € pour tout, ça fait plus cher que d'habitude...et comment, les autres années c'était gratuit ! ) bref, foin de ces basses considérations, le superbe musée Masséna présente "palmes, palmiers et palmettes ", 2 (ou peut-être 3, je ne sais plus) Matisse, et le musée Chéret, "Gustave Moreau, maître de Matisse"..là,il n'y en avais que 2, et encore, à mon avis, des esquisses...
               Bon, je ne vais pas (encore) taper sur Matisse. Surtout qu'il y en a un que je trouve épatant :



tempête à Nice 1919/20   Henri Matisse


Tout de même, je trouve qu'ils exagèrent un peu de vous "vendre" ça pour "un grand hommage à Matisse, 4 tableaux, c'est peu, bon, je n'ai sans doute pas été aux bons endroits. Gustave Moreau...quand j'avais quinze ans, je l'adorais.Je ne sais pas si lui, il a vieilli, mais moi, oui...Heureusement, au musée Chéret, il y a aussi quelques "Barbizon", Dufy, Fragonard et "mon" petit Joseph Vernet.

                Et puis, dans les palmes et palmettes, ce somptueux Picasso:


La baie de Cannes 1958   Pablo Picasso