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mardi 20 décembre 2022

Au Paradis

Brueghel de Velours, Le Paradis 1608   Louvre




Dix ans...et voilà que la blanche Hermine te rejoint


Mes si chères amies, votre présence ne me quitte pas. Je pense à vous, toutes les deux, tant de joies partagées, tant de fous rires, j'imagine que vous ambiancez le Paradis...




Eve
Klimt, Portrait d'Emilie Flöge (détail)
1902 Vienna Museum

Hermine
Léonard de Vinci, La dame à l'hermine (détail)
1488 Cracovie

 











                                                                

                                                                          Je vous aime !

jeudi 21 décembre 2017

Cinq ans de solitude...




Isaac Israëls, Portret van een vrouw  1936
 Dordrechts Museum


                    ...qui m'ont paru cent ans, sans toi, mon amie chérie. J'ai trouvé, au hasard de Pinterest, ce beau "portrait de femme " d'Isaac Israëls, un peintre néerlandais que j'aime bien, qui te ressemble comme une soeur, n'est-ce pas ?


Solvej, Eve aux lunettes pastel 1997


Bien sûr, dans ta " famille", il y a aussi la fameuse Emilie Flöge de Klimt, avec une robe que tu aurais sûrement portée :




Klimt, Portrait d'Emilie Flöge 1902 Wien Museum


Accompagne-moi encore longtemps, très chérie...



Solvej, Eve au collier, aquarelle 1998

samedi 6 février 2016

Egon et Léopold , sur un pas espagnol

Le portail de la Hofburg              photo Solvej

Mercredi : Spanische Hofreitschule, Österreichische Nationalbibliothek, Leopold Museum



           La Spanische Hofreitschule, qui égale en réputation le Cadre Noir de Saumur, est une attraction TRES prisée par les touristes, mais comment quitter Vienne sans avoir vu le fameux " pas espagnol " ?  Aussi, nous faisons bravement la queue en ce dernier matin. Le spectacle est assez pauvre ( il faut vraiment adorer les chevaux ! ) mais l'endroit est impressionnant.

Juste à deux pas se trouve la Bibliothèque Nationale, un trésor baroque assez prisé lui aussi. Lorsqu'on pénètre dans cet antre extraordinaire, on est saisi dès l'abord par un parfum indescriptible, vieux papiers, poussière, cire...envoûtant !
Ce paradis du bibliophile vaut le détour, des vitrines exposent des chefs-d'oeuvres enluminés, on passerait des heures à les admirer tous un à un.


Enluminures           photo Solvej

Plus d'enluminures           photo Solvej

Dans la Bibliothèque        photo Solvej


















     















Après cette parenthèse équestre et littéraire, retour à la peinture. Dans le Museum Quartier, un projet très ambitieux ( à l'intérieur d'une ancienne et très belle caserne, en face du KHM, a été créé tout un centre d'art contemporain, musées, vitrines ( hum...une fois de plus, on se demande si c'est " en travaux" ou si c'est l'oeuvre...) cafés arty et toutes sortes de choses, qui sont certainement plus animées aux beaux jours.
Au milieu de ça, un grand cube blanc, c'est le Leopold Museum.  Ce musée, comme l'Albertina, me séduit d'emblée par ses dimensions confortables, ses grands  murs colorés qui magnifient une ou deux oeuvres, au maximum.

Ici Klimt est en majesté, il y a un  grand  " patchwork " mais je ne sais plus lequel , ( death  and life 1915 ) et trois superbes carrés...qui me font regretter..., mais je l'ai déjà dit.




Gustav Klimt         Le grand peuplier II   1902/3

Gustav Klimt         Lac Attersee  1900

Gustav Klimt         Un matin à l'étang 1899



Et je le redis encore, ce qui est frappant dans ces paysages, en dehors de la composition très "glamour" et du format carré qui leur confèrent un modernisme de bon aloi ( d'où leur succès, il faut voir tous les produits dérivés dans l'immense "Museum-shop" ) c'est  la sensibilité de la touche, impressionniste, peut-être, mais si juste aussi, tout en étant très " décorative" ( le lac Attersee ) que je trouve magnifique.

Mais c'est pas le tout, ce Leopold était le plus grand collectionneur de Schiele, donc la place d'honneur, c'est pour lui. On lira en écrasant une larme le récit de sa vie ( et surtout de sa fin ) tragique, évidemment disparaître à 28 ans ça fait de vous un auteur culte.  Mais aussi, après avoir vraiment laissé une oeuvre, c'est incontestable. Je circule au milieu de tous ces tableaux qui se ressemblent beaucoup, en me demandant comment il aurait évolué s'il n'était pas mort...



Egon Schiele      Soleil couchant   1913

Anton Kolig                Paysage d'hiver avec soleil couchant 1917
photo Solvej  ( désolée, je n'en ai pas trouvé de meilleure !)






















Ses premieres oeuvres démontrent déjà cette maîtrise graphique incroyable, ça s'appelle le talent, peut-être même le génie ( du dessin) que je n'enlèverai pas à ce pauvre Egon. Mais pour moi, la peinture, ce sera toujours davantage du côté de gens comme  Anton Kolig, par exemple, et son soleil couchant, c'est mon coup de coeur du Leopold.
Ce qui est amusant, c'est qu'au dernier étage, une immense baie vitrée toute hauteur entre deux murs donne l'illusion d'être un tableau : "coucher de soleil sur Vienne". C'est le plus beau !


Terminons avec un Schiele parfait :




Egon Schiele             Edith en robe rayée, assise   1915













Egon Schiele             Autoportrait au physalis  1912



                                et le dernier clin d'oeil de cet artiste singulier, unique.





Voilà, Vienne, c'est fini. Auf wiedersehen, ou plutôt, en pur viennois : " pfiat gott ! "


Combien pour ce chien, dans la vitrine ?            photo Solvej








mardi 2 février 2016

Sang Viennois

Belvédère, matin d'hiver        photo Solvej




Vienne du 26 au 31/12/2015                   Dimanche : Belvedere Palace, Karlskirke, Wien Museum



             Si un jour vous allez à Vienne, commencez par le Belvédère ! Ce ravissant palais , en effet, ne peux que vous combler. Et puis nous sommes à Vienne, et Vienne, n'est-ce pas, c'est la patrie de Gustav Klimt , et c'est ici, au Belvédère, que je le découvre. J'avoue que j'avais un gros à priori, trop de baiser , trop de dorures, trop de coques de téléphones portables, trop de parapluies, trop de produits dérivés , tout et n'importe quoi, une impression de déjà vu mille fois ( et puis, ce style Sécession dont j'ai déjà été gavée à Budapest, que je déteste en plus ) mais le palais lui-même, déjà, me ravit. ( et il est entièrement XVIIIè, à la française, ça , j'adore )
Donc, en majesté, le fameux baiser, sur un mur noir ( et dans une charmante  et claire rotonde adjacente, une repro pour faire des selfies ! on ne résiste pas...) J'avoue que ça en jette un peu. Mais ce qui me séduit absolument, c'est le sublime portrait de Sonja Knips, ah ! le vaporeux de la mousseline rose...une merveille !



Gustav Klimt        Portrait de Sonja Knips 1898


Et la composition, et cet intense fond qui n'est pas tout à fait noir, rien à dire. Il y a aussi quelques uns de ces paysages "carrés" , si séduisants , et un délicieux verger avec des poules, je commence à réviser mon jugement sur Klimt.


Gustav Klimt    Après la pluie 
( Jardin avec poules à St Agatha ) 1898






 Sur l'autre gloire locale, Egon Schiele, on verra plus tard.Au même étage que Klimt, il y a quantité de tableaux de cette époque, certains assez fascinants ( la mer d'un certain Ludwig von Hofmann, un très beau Segantini) et celui-ci, irrésistible :



Wilhelm Trübner        César au Rubicon 1878
                                                                 
                                         Surtout le titre !


Dans les autres étages de cet exquis palais, une salle entière des horribles statues de Messerschmidt, je fuis, et de quoi, une fois de plus, être fiers d'être français :



Eugène Delacroix   Fleurs

  Corot Madame Legois 1838

Courbet  L'homme blessé ( 2è version )

Monet Sentier dans le jardin de Giverny 1902

J.F.Millet  La plaine de Chailly avec charrue 1862


La délicieuse collection " Biedermeier" en plus, c'est déjà morts que nous nous restaurons dans l'exquis café, pour ensuite traverser le superbe jardin de Dominique Girard,  élève de Le Nôtre, et attaquer le Belvédère " bas", et son exposition " Les femmes de Klimt, Schiele et Kokoschka".

Finalement, j'en veux terriblement à Klimt...Comment a t'il pu gâcher ce magnifique talent en se lançant dans cette entreprise forcenée de décoration, de bonnes femmes serpentant entre des rivières de couleurs pimpantes et des flots de petits carrés multicolores, sur fond icône grecque ? Au lieu de continuer ses portraits sublimes, il y en a là encore tout un tas, mes préférés :



Gustav Klimt       Marie Henneberg  1901/2

Gustav Klimt      Hermine Gallia  1903/4









































On peut aussi admirer une tonne de dessins,  ce Klimt était vraiment une bête, bon, mais autre "bête" : Egon Schiele.
Je suis un peu gênée, avec Egon Schiele, certes, le trait est virtuose ( trop ? ), certes, reconnaissable immédiatement ( ça, c'est pratique pour briller en société ) mais est-ce que ce n'est pas uniquement un graphiste ( génial, sans aucun doute ) ?
Pour moi, ce n'est pas vraiment un peintre, mais bon, opinion personnelle....Et puis il y a chez lui un côté morbide qui me gêne beaucoup, sans compter sa propension à dessiner ses modèles dans des positions...hum, " intéressantes "!!
J'aime bien celui-là :




Egon Schiele

Egon Schiele     Edith en robe rayée  1915





















Un qui est un peintre, c'est Kokoschka, le dernier de la trilogie du Belvédère, ses effets de matières sont magnifiques ...mais ses sujets souvent un peu trop "cabossés" à mon goût.
Encore un qui n'avait pas le pinceau radieux !




Oscar Kokoschka        Les amants avec chat   1917


Il nous reste encore un peu de courage, nous entrons dans la somptueuse église Saint Charles Borromée ( Karlskirke) qui n'est pas loin, une des plus belles églises baroques de Vienne. En effet, c'est éblouissant ! Mais le plus extraordinaire, ( pour une fois, la restauration, je ne m'en plaindrai pas !) c'est qu'il y a un ascenseur qui vous emmène au sommet de la voute, au plus près  des fresques superbes...vertigineux ! J'imagine les peintres à l'époque ...sans ascenseur !



Johann Michael Rottmayr         photo Solvej

vertigineux...        photo Solvej






















Après cette expérience fascinante, encore un petit effort...le Wien Museum, un bâtiment peu avenant mais qui devrait nous éclairer sur l'histoire compliquée de la ville. En effet, depuis les origines, jusqu'à ...1936. Tiens, tiens, rien après ? Ben non, rien.
Mais encore beaucoup de tableaux intéressants, en plus du reste ( armes, meubles, costumes etc...) le magnifique portrait d' Emilie Flöge, qui ressemble tant à mon Eve





Gustav Klimt      Portrait d'Emilie Flöge   1902


et un délicieux tableau " de genre", qui nous " parle" énormément !


Josef Danhauser      L'enfant et son monde 1842
 

                                          Saturée !!! Et ce n'est QUE le premier jour....