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lundi 25 septembre 2023

En blanc et noir

 
Edgar Chahine, Les poids 1902      eau-forte, aquatinte et pointe sèche       @Solvej



Petit-Palais   Exposition "Trésors en noir et blanc" :  Dürer, Rembrandt, Goya, Toulouse-Lautrec    



...et beaucoup d'autres, certains même parfaitement de moi inconnus, comme ce Edgar Chahine, dont la petite scène de bateleurs me réjouit particulièrement. 

C'est une splendide exposition, très instructive...( mais ne comptez pas sur moi pour vous expliquer les mystères de l'aquatinte ou la technique de la lithographie, j'avoue que déjà, chez Penninghen, les cours de technique du cher Jacques d'Andon étaient tellement rasoirs que je m'adonnais à des rêveries salutaires, Mr Google fera le job ) et très courue, bien sûr, il faut se battre pour admirer ces tout-petits formats.

Mais enfin, on a quand même réussi à se régaler un peu.


Le début, avec Jacques Callot, c'est déjà grandiose :

Jacques Callot, La foire de Gondreville  ca 1625 
 eau-forte 1er état      @Solvej


La finesse des détails du fond, incroyable ! Et cet arbre, ce chêne de Flagey...( mais tout-petit )


Jacques Callot, La pendaison 1633
( Les grandes misères de la guerre )
 eau-forte 1er état  
 @Solvej
 
et ce " strange fruits " !!



De toute façon, toutes, absolument toutes les oeuvres sont merveilleusement dessinées, ce n'est pas ici qu'on trouvera le moindre flou artistique approximatif en vigueur de nos jours. Mais certainement, ces techniques toutes plus contraignantes les unes que les autres y sont pour beaucoup.

Je ne sais pas pourquoi je n'ai photographié aucun Dürer, pourtant je l'adore, trop de monde, sans doute.


Goya, Audace de Martincho dans l'arène de Saragosse  1815/16
eau-forte et aquatinte  
 @Solvej


Passons donc directement à Goya, mon amour, j'ai déjà vu à Castres la quasi totalité des Caprichos, mais je les retrouve avec joie. Plus quelques magnifiques scènes de tauromachie...et cette maja qui me ravit :


Goya, Ils s'envolèrent Caprichos 61 1796/99
eau-forte, pointe sèche et aquatinte 
 @Solvej 



Et alors, il y a Rembrandt, évidemment, et ses trois arbres que l'on peut en permanence admirer dans ce musée, quelques autoportraits, quelques paysages, et tiens, un peu de technique :
 

Rembrandt, La femme devant le poêle 1658
eau-forte, burin et pointe sèche 3è état  
 @Solvej

Rembrandt, La femme devant le poêle 1658
eau-forte, burin et pointe sèche 7è état 
 @Solvej

 

 


















le jeu des sept erreurs, le retour ! Entre temps Madame a enlevé son petit bonnet, oui c'est mieux ! Mais j'imagine le boulot pour garder le reflet du chignon blond...






Enfin, les "estampes modernes " , en plus de celle que j'ai mise en tête, révèlent elles aussi de belles surprises, Toulouse-Lautrec pour les amateurs, mais ce n'est pas tellement mon cas, je préfère ces deux charmantes :


T.A.Steinlen, Blanchisseuses. Le linge sale
 et le linge propre 1896
lithographie 
 @Solvej
 

Tellement expressives ...et émouvantes !



Dans la dernière salle, l'ajout de la couleur à tout ce magnifique travail graphique n'apporte rien, à mon sens . Je dirais même que cela enlève de l'émotion, et ravale l'image au rang d'une illustration, comme celle-ci par exemple :


Henri Jourdain, Le chemin par temps de pluie ou
Sous l'averse 1900/10
vernis mou, eau-forte et aquatinte en couleurs 
 @Solvej


Mais une très belle illustration.