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lundi 28 septembre 2020

Le silence de la peinture

 L'âge d'or de la peinture danoise 1801-1864     Petit Palais

 

Købke, Matin d'automne au lac de Sortedam 

Ce qui frappe avant tout, en parcourant cette belle exposition, c'est le sentiment de ce que les anglais appellent " stillness" qui pourrait se traduire par " calme", mais aussi  tranquillité,  immobilité. Même quand il y a du mouvement dans le sujet, le rendu est tout de même statique 

 

Eckersberg, Scène de rue sous la pluie et le vent  1846

 On sait que Eckersberg a étudié dans l'atelier de David, ça se sent. Néanmoins, il a tout de même de très jolis perspectives dans le fond de ses tableaux un peu austères et descriptifs, assez ennuyeux, en somme

 

Eckersberg, Vue à travers trois arches du troisième étage du Colisée 1815

 

Un qui n'est pas du tout ennuyeux, en revanche, c'est Christian Købke, vous savez, celui de la petite fille du Louvre.  D'ailleurs, c'est incontestablement le meilleur, dommage qu'il soit mort jeune ( 38 ans) . Ses portraits sont superbes, la petite fille en question est là, et bien accompagnée d'autres adorables, mais aussi de cette superbe vieille dame, dans un camaïeu de bruns d'un exquis raffinement :


Købke, Portrait d'une vieille paysanne 1832

Købke est aussi un romantique, qui dans ses paysages aux ciels immenses finement dégradés et aux premiers plans virtuosement détaillés évoque un peu Caspar David Friedrich et ses potes de l'île des Musées, mais en plus optimiste ( hormis le lac d'automne en haut, mais c'est le seul )

 

Købke, Château de Frederiksborg vu de Jaegerbakken. Le soir 1835


 

Il faut se rapprocher pour apprécier pleinement la finesse des détails :


Købke, Château de Frederiksborg vu de Jaegerbakken. Le soir ( détail ) 1835


 

Dans ce domaine, les autres ne sont pas en reste . J'ai particulièrement aimé  ce grandiose Lundbye :



Lundbye, Paysage de Sjaelland 1842


 

et ce minuscule Skovgaard :



Skovgaard, Champ d'avoine à Vejby 1843


 

Mais chacun pourra trouver son bonheur dans cette expo très éclectique,  l'amateur de paysages, de scènes de genre, de portraits, de détails historiques, assez peu de natures mortes, en revanche, juste quelques bouquets pimpants style hollandais, et de petites études de ciels avec nuages que j'emporterais bien, tiens...


Købke, étude de ciel

Skovgaard  étude de nuages et cime d'arbre 1840

Ah ! J'oubliais...un magnifique mur blanc, mais je n'ai pu trouver la reproduction, un qui ressemble :


Dalsgaard,  Intérieur de grenier ( détail )


Enfin, il serait injuste de ne pas citer la grande Elisabeth Jerichau Baumann, remarquable portraitiste :

 

E. Jerichau Baumann, Un soldat danois blessé 1865

Je vais étudier sa technique " cheveux" pour le portrait d' Ondine qui m'occupe en ce moment !


 

 

 

 

jeudi 24 février 2011

Louvre

portrait d'Adolphine Kobke, soeur de l'artiste Christen Kobke
portrait de la marquise de la Solana
Francisco de Goya


Quel plaisir de retrouver ma comtesse, revoir une vieille amie,toujours aussi merveilleuse...Heureusement qu'elle est là pour me consoler de la fermeture des salles de peinture française XVIIIè, pas de Chardin, grrr, pas de Quentin de La Tour. Il paraît qu'il n'y a pas assez de personnel, d'après les gardiens, mais qu'est ce qui empêche de varier les fermetures...et pas TOUJOURS priver les visiteurs du jeudi des merveilles de notre 18 ème siècle...


Une découverte : le joli portrait (en haut) d'Adolphine Kobke, soeur du peintre, par Christen Kobke, un peintre danois du 19 ème siècle.



Un plaisir toujours renouvelé, les drapés parfaits et les jaunes et bleus de Simon Vouet.
Encore une petite colère, la Vierge du Chancelier Rolin, sublime tableau de Van Eyck, sublime mais très petit, complètement dans l'ombre...Faut-il encore demander des sous au peuple pour éclairer les oeuvres ? Et numéroter lisiblement (et esthétiquement) les salles du Labyrinthe...?

Tout de même, le bonheur, et quelques ampoules aux pieds...