Affichage des articles dont le libellé est J. van Ruisdael. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est J. van Ruisdael. Afficher tous les articles

vendredi 13 septembre 2024

On trouve tout à la Samaritaine


Largillierre, Portrait présumé de Madame la duchesse de Beaufort 1714





Musée Cognac-Jay     Exposition Luxe de poche , Collection permanente


Ah, sans aucun doute 😊, dans le temps, mais pas tous les précieux  objets rassemblés ici ! Ce ne sont que tabatières, flacons, boîtes à pilules et à messages, étuis aux formes extravagantes, et d'une ornementation, d'une richesse et d'un art incroyables, destinés à démontrer l' opulence de leur propriétaire ( à défaut d'être toujours fonctionnels ! ) . C'était quand même plus classe que d'exhiber le dernier I-Phone...🧐 

Etui à flacon en forme de
bouquet d'oeillets 1760

Ensemble d'étuis à messages 
en forme d'asperge 1770





             On passerait volontiers des heures à                                     admirer tout cela !







Mais comme l'on sait, c'est la peinture qui m'occupe en premier, et  grâce à la Samaritaine, les époux Cognac-Jay ont constitué une incroyable collection de chefs-d'oeuvre, essentiellement XVIII ème siècle, tous mes préférés sont là :

Greuze, Petit garçon au gilet rouge 1780 

Vigée Lebrun, Louise-Marie-Adélaïde
de Bourbon, duchesse d'Orléans 1789






















Fragonard, Portrait de jeune garçon 
avec un chapeau à plumes 1788






Quentin De La Tour,  Autoportrait
 au jabot de dentelle
 1750

















                                                 Et mon chéri Quentin...qui ridiculisa le pauvre Perroneau avec cet autoportrait.( il a l'air content de lui, d'ailleurs, le bougre ! ) 


Sans oublier bien sûr le sublime Largillierre ( en haut ).L'art du portrait atteint là des sommets difficilement égalables... 

Petite exception au XVIIIème siècle français, un bel arbre hollandais :


et aux portraits, une minuscule nature morte  et un intérieur intrigant :

Chardin, Nature morte au chaudron
 de cuivre
 1735

Hubert Robert, Vue de la cellule du baron
 de Besenval à la prison du Châtelet
 1790


Hubert Robert est toujours un artiste d'une étonnante singularité :

Hubert Robert, L'accident ( détail) 1790/1804

Je reste fascinée par ce moment effrayant, qui me fait penser que la vie n'était pas toujours idyllique au siècle des Lumières !  ...et me rappelle un Goya du Prado :

Goya, El albañil herido
1787 Prado
C'était " après " !!




Décidément, le quartier du Marais abrite des musées exceptionnels, en plus de celui-ci, le Musée de la Chasse & de la Nature , le Musée Picasso,  le Musée Carnavalet, et aussi un exquis fournisseur de dîners tous prêts pour visiteurs fatigués après expo :  la pâtisserie Pain de sucre rue Rambuteau 😋

 

 



  
 
 



jeudi 25 janvier 2024

Epiphanie, bouquet final !!!

Giovanni Bellini, Nunc dimittis 1510
(Pas exactement l'adoration des rois mages, quoique le personnage à droite pourrait être un roi !)




Madrid du 1 au 7 Janvier 2024                          Samedi : Museo Thyssen-Bornemisza


Samedi 6 Janvier, TOUT est fermé à Madrid, sauf le Musée Thyssen-Bornemisza, alleluia ! Les petits enfants reçoivent leurs cadeaux de los Reyes ( qui sont arrivés hier soir, dans une grande cavalcade façon bataille de fleurs à Nice qui a bouclé tout le quartier ).

Ce musée sera mon cadeau à moi, tellement il est vaste, riche, quasiment tous mes chéris sont là, et magnifiés par des murs couleur corail clair, qui donnent à l'ensemble un air pimpant bien loin du style compassé des grandes institutions.

Ainsi donc, avec le soleil radieux qui baigne sur la ville, faisons aujourd'hui une promenade décomplexée, sans ordre et sans histoire de l'art, juste plaisir, découvertes, curiosités...

Commençons par les yeux pétillants de ces deux là :

Lorenzo Lotto, Autoportrait

Antonello da Messina,
Portrait d'homme 1476





















Une incroyable composition, entre deux cuisses !  et  un petit portrait inconnu mais tellement prenant :


 Aertgen van Leyden,  
 Portrait d'un donateur 1530
Derick Baegert,   
 Le bon centurion 1478


et puis la belle des belles, bien assortie à la peinture des murs:

Palma il vecchio, La Bella 1520


dans les fonds on fait des découvertes merveilleuses :

Le Lorrain, Paysage avec la fuite
en Egypte ( détail) 1663

Tintoretto, Tamar et Juda
(détail) 1559




















Vous avez vu comme l'arbre du Claude se poursuit dans le tableau de Tintoret !

Quand  même, le temps se gâte :
 

Ruisdael, Mer démontée avec voiliers
 (détail) 1668


 et j'adore cet orage délicieusement régressif, et ces clairs de lune  !


Aert van der Neer,  Clair de lune sur un
chemin bordant un canal 1650

Marco Ricci, Paysage avec orage 1701

Joseph Vernet, Nuit : côte méditerranéenne avec pêcheurs et bateaux 1753

Ceux-là, du bout du couloir je les ai reconnus :

Titien, St Jérôme pénitent
( détail) ( avec malheureusement le
reflet des fenêtres ! )   1575

Simon Vouet, Le rapt d'Europe 1640




















et dans les natures mortes, que de beautés encore :

Chardin, Nature morte avec chat et poisson 1728

Willem Kalf, Nature morte avec
vase chinois, nautile et autres objets 1662

Tiepolo, La mort de Hyacinthus ( détail) 1753

mais je ne savais pas qu'on jouait déjà au tennis au XVIIIè siècle 😉

Watteau, Pierrot content 1712


Pierrot est content, et nous aussi. Rubens ( ah, la sublime Vénus et son Cupidon ) Rembrandt ( oh, l'admirable autoportrait ) Goya of course, et Gainsborough et autres Reynolds, tout cela creuse et nous faisons une excellente petite halte dans une cafétéria vaste et lumineuse ( pas comme au Prado )

On peut attaquer les "modernes".

Et aussi deux expositions temporaires passionnantes, "Women masters" et "Picasso profane et sacré".

Honneur aux dames, commençons par des frivolités :


Degas, Chez la modiste   pastel  1882
  
Elizabeth Sparhawk-Jones,
 La boutique de chaussures 1911



 


notre Berthe nationale est évidemment en bonne place dans les " Women masters"

Morisot, La psyché 1876

toujours dans le féminin-féminissime



Valadon, Marie Coca et
sa fille Gilberte 1913

Mary Cassatt, Louise nourrissant
 son bébé 1899

Rubens, La Vierge et l'enfant avec
Ste Elisabeth et St Jean-Baptiste  1618


les hommes, c'est pas mal non plus

Bronzino, Portrait de jeune homme en St Sébastien 1533
Picasso, Arlequin au miroir 1923


oui, je suis d'accord, il y a un rapport évident entre Bronzino et Picasso

mais les hommes, c'est bien connu, y a que ça qui les intéresse :

Artemisia Gentileschi, Suzanne
et les vieillards 1623

Artemisia Gentileschi, Suzanne
 et les vieillards 1652

Picasso, Minotaure caressant
une femme endormie 1933

surtout Picasso !


Pour finir, c'est la fête, feu d'artifices, déluges de couleurs ...

Nolde, Soir d'automne 1924

Kandinsky, Composition
avec trois points 1914

Rachel Ruysch, Fruits, fleurs, reptiles
et insectes à l'orée d'une forêt 1716


et je ne partirai pas sans mon cher Gustave, ni l'empereur Claude :


Courbet, Le ruisseau la Brème 1866

Monet, Dégel à Vétheuil 1880



















Pour cette collection splendide, pour cet endroit de rêve, je vous salue bien bas, bien bas, Mr le baron :

Lucian Freud, Homme dans un fauteuil
( Portrait du baron Thyssen-Bornemisza ) 1985


                                    Muchas gracias, et hola Madrid !!

dimanche 19 mars 2017

Must have

De Kooning         Sans titre IV    



Collection Alicia Koplowitz    Musée Jacquemart-André


Dans le charmant Musée Jacquemart-André, une foule nombreuse se presse en ce dimanche après-midi, heureusement que nous avions pris les billets...et bien sûr, les (toutes) petites salles d'exposition sont bondées. Dès la première, trois magnifiques Goya et un merveilleux Zurbaran me ravissent. D'ailleurs, il y a dans cette collection une évidente suprématie espagnole, qui sera confirmée plus loin avec Picasso, Juan Gris, Barcelo, Tapies, et j'allais oublier un très beau portrait de Juan Pantoja de la Cruz, qui m'était jusque là inconnu, je l'avoue, honte à moi. Mais après tout, la dame au nom " polonais" s'avère être espagnole...

En tous cas cette comtesse de Haro est bien séduisante, et rappelle à la fois, par sa retenue un peu timide, l'adorable comtesse de Chinchon, et par sa beauté brune, la belle actrice de l'Hermitage.




Goya 1803                Portrait de la comtesse de Haro  


La délicatesse de la robe en mousseline n'a d'égale que la subtilité de son petit sourire contrit , un peu contredit par ces accroche-coeur coquins et l'opulente rose rouge...toute une histoire !
Les deux autres Goya, "L'attaque de la diligence" et "Hercule et Omphale" ( c'était quoi, l'histoire, déjà ...? ) ont en commun une tache rouge symétriquement placée qui attire l'oeil irrésistiblement. L'art de la composition...



Goya 1784   Hercule et Omphale ( détail) 

Goya  1787            L'attaque de la diligence



Le très beau Zurbaran


Zurbaran 1661               Vierge à l'enfant avec St Jean Baptiste 


Je passe sur un fameux bouquet de fleurs de Van Gogh qui ne me plaît pas du tout, un Toulouse-Lautrec guère plus, un chien en bronze de Bugatti qui n'intéresse personne...( sauf moi)

Dans la salle suivante, il y a foule devant un   grand ( et très beau) Picasso :



Picasso 1906                 Demi-nu à la cruche 


Du coup, je le regarde de côté, et, oh surprise :


photo Solvej ( interdites, hi hi, mais il y a
tellement de gens bien serrés qui me dissimulent !)

le maître avait d'abord peint le visage de face ! Amusant, non ? ( merci le vernis brillant ). En face un Juan Gris élégant, un Modigliani, bon, et au fond un superbe Van Dongen :



Gris 1917                Violon et journal   

Van Dongen 1906     Femme au grand chapeau  




L'exposition se termine avec quelques modernes, Rothko, bof, Tapiès, hum, Freud, oui, beau portrait, et surtout le De Kooning que j'ai mis en titre et qui me parle.

Mais enfin, tout ça pour ça...bon, nous finissons en faisant le tour du délicieux musée et de ses merveilleux classiques. Mes préférences du jour :



Rembrandt 1626                             Les pèlerins d'Emmaeus 



Ruisdael 1660         Paysage des environs de Haarlem 


En conclusion, une exposition pas inintéressante, mais pas forcément indispensable....( contrairement à ce que dit la rumeur publique ! )