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Goya, El entierro de la sardina 1814 |
Madrid du 1 au 7 Janvier 2024 Mardi : Le Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando La collection Carmen Thyssen
Premier matin à Madrid : sur le chemin de la Puerta del Sol, petite halte ( que je crois ! ) au Musée des Beaux Arts. En fait nous allons y rester toute la matinée, car cet endroit regorge de merveilles...et il n'y a personne, mon rêve, comme l'on sait.
Première salle, premier bonheur :
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Giovanni Bellini, El Salvador 1502 |
"C'est le tableau le plus ancien du Musée", me confie la gardienne qui s'ennuie et qui est tout à fait charmante.
Dans cette même salle, il y a aussi ce magnifique Guido Reni et cette ravissante Madonne, Juan de Juanes, inconnu de moi, on le reverra.
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Juan de Juanes, Sainte famille |
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Guido Reni, Christ embrassant la croix 1621 |
Puis, autres bonheurs, Rubens mon amour ... Le Christ avec St Augustin me rappelle furieusement le tableau " retrouvé" de Gênes l'an dernier.
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Rubens, Suzanne et les vieillards (détail) 1610 |
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Rubens, St Augustin entre le Christ et la Vierge 1615 |
Il est vraiment superbe, en revanche, la pauvre Suzanne est passée à la laverie, regardez cet horrible cerné noir ( le bras, le dos ) hélas, ce n'est qu'un début. Je vais vite constater que ces espagnols sont déchaînés comme leurs cousins british ( voir demain, le Prado ).
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"attribué à "Rubens, Hercule et Omphale (détail) 1625 Je trouve incroyable qu'on puisse douter de cette attribution ! |
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Rubens, St Augustin entre le Christ et la Vierge ( détail) 1615 |
Au passage, je retrouve avec joie Ribera, le napolitain qu'en Italie on prénomme Giuseppe et ici... José !
Ce Carreño de Miranda,une belle découverte, est bien espagnol, lui.
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Carreño de Miranda, Madeleine pénitente 1654 |
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Ribera,St Jérôme pénitent 1650 |
J'adore cette vibrante Marie-Madeleine !
Dans les gloires ibériques, Zurbaran, bien sûr, des moines...et de merveilleuses natures mortes :
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Francisco de Zurbarán, Agnus dei 1639 |
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Juan de Zurbarán, Nature morte de citrons 1640 |
ces citrons magiques, déclinés en toutes sortes d'aimants de frigo et autres marques-pages...mais ils ne sont pas de Francisco, mais de son fils, Juan ! On en apprend tous les jours...
Cette splendeur, elle, est bien de Pieter Claesz :
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Pieter Claesz, Nature morte 1650
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Et on arrive à Goya, dont le musée possède un bon nombre de chefs-d'oeuvres, c'est ce qui m'a attirée...Enfer et damnation !! La charmante à mes questions répond qu'ils sont en déplacement à Milan.
On aura quand même de quoi se consoler avec le grandiose portrait de Godoy et la délicate beauté de la robe de la Tirana :
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Goya, La Tirana (détail) 1793 |
Nous quittons à regret ce havre de paix idyllique pour retrouver la ville et ses foules joyeuses, la Puerta del Sol, la Plaza Mayor, le Mercado de San Miguel et ses encombrements de tapas, le couvent des Descalzas Reales, eh bien non, c'est complet toute l'après-midi...tant pis ! Sur le chemin du retour, essayons le Musée Thyssen- Bornemisza, plus accessible.
C'est très grand. On commence par le bas ( en fait il fallait commencer par le deuxième étage, heureusement qu'en allant faire un tour à la boutique, j'ai vu plein de tableaux que nous n'avons pas vu...donc, on reviendra )
En bas c'est la collection Carmen Thyssen. Bien que la visite débute par le Paradis de Jan Brueghel, et 2,3 tableaux XVIIIè dont un joli Fragonard, la baronne affectionne plutôt le XIXè siècle et les beaux ciels romantiques :
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Courbet, Les enfants du pêcheur 1867 |
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Anton Mauve,Traversée de bruyère 1888 |
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Théodore Rousseau, Vue de la plaine de Montmartre 1848 |
mais elle a aussi une sacrée collection d'impressionnistes, et pas des moindres :
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Gauguin, Le feu sur la berge de la rivière 1886 |
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Monet, Marée basse à Varengeville 1882 |
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Renoir, Champ de blé ( détail ) 1879 |
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Sisley, L'inondation à Port-Marly 1876 |
Lui aussi ? Ha, ha, perdu ! ( oui, moi aussi, de loin, j'ai cru que c'était Degas )
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Forain, Ballerines en rose 1905 |
Une salle entière d'américains très moches pour la plupart, puis quelques fauves bien apprivoisés :
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Manguin Le repos du modèle 1905 |
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Vlaminck, Champs, Rueil 1907 |
et pour finir des modernes épouvantables, la baronne était très éclectique !
Et donc, je vais à la boutique, je vois Rembrandt ...mais je l'ai déjà dit.
C'est riche pour un premier jour...