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vendredi 4 avril 2025

Printemps : Le problème de l' arbre en fleurs

 

Solvej,  VTX 46 Blanc et prunier  641 ( détail )
 



Travail,

 et quelques collègues de bureau dans les galeries du Marais : Ana Jotta chez Marian Goodman, Natascha Goncharova chez See,  Philippe Cognée chez Templon rue du Grenier St Lazare, Oda Jaune chez l'autre Templon et Gillet et Compagnie chez Nathalie Obadia.




Le soleil, qu'on attendait avec impatience à Paris, et un petit air de printemps  ont fait éclore sur mon Ventoux " Blanc" en cours le petit prunier qui était en fleurs fin février. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais enfin, voilà le dernier bébé :


Solvej,  VTX 46 Blanc et prunier  641 
Acrylique sur toile 10F 2/3/2025

Sur l'annonce de son exposition, une superbe floraison printanière m'incite à aller voir les tableaux de Philippe Cognée, donc direction le Marais et la galerie Templon. Sur le chemin, je rentre dans une petite galerie qui me paraît vide ou presque


Ana Jotta,   2025
Galerie Marian Goodman


c'est normal, le titre de l'expo c'est " Beaucoup, peu, rien ".  Une ficelle tendue, des bouts de papier, de vagues écritures sur le mur, une frise de souris rigolotes. Je ne sais pas si cela illustre " beaucoup" ou " rien" ?
J'avoue que ça m'en bouche un coin, surtout quand en feuilletant la notice et une ( énorme) monographie
j'apprends  
 que l'artiste est née en ...1946 !  Ah l'Art ça conserve, c'est bien connu . 
Mais c'est fou comme je serais incapable de faire ce genre de chose ...
A côté dans une autre petite galerie, de la peinture, ouf ! et une sculpture que je trouve très expressive

Natasha Goncharova,
Sculpture (détail) 2025

  
                                         
  Un jeune homme charmant nous explique tout sur l'artiste, une jeune russe exilée qui s'appelle Goncharova , mais Natasha, pas Nathalie. Bon sa peinture...mais il est si enthousiaste que je l'écoute patiemment et que je regarde  tous les tableaux. Au moins en voilà un qui fait bien son métier

Goncharova, L'été 2024
 (Diptyque 1/2) 

Goncharova, Le printemps 2024
 (Diptyque 1/2) 

                                                                  









     c'est un peu court, jeune fille,    mais enfin un peu moins rien
 que la vieille dame précédente !







Mais alors ces floraisons printanières ? ( oui parce que dans ce printemps russe y a pas beaucoup de fleurs de prunier.)

Il y en a donc chez Philippe Cognée, mais je suis un peu déçue, je l'avoue,   sans doute est-ce l'échelle qui me gêne, je suis toujours déstabilisée par les fleurs géantes, réalistes mais agrandies 20 fois. 

Philippe Cognée, Blossom N°2 2025

Philippe Cognée,
Wild forest N°7 2024




Philippe Cognée, Wild forest N°4 2024/25
















Car ce sont de très grands formats, quasiment toute la hauteur du mur de la Galerie Templon, bel endroit au demeurant. La particularité de cette technique est que de loin, l'image semble presque photographique, et que, de près, elle est tout à fait abstraite, ça me rappelle Grubicy de Dragon. 

Mais enfin, en y réfléchissant, c'est une chose commune à beaucoup de peintures !! Et puis l'expo s'appelle " Paysages fragmentés" ( ce qui du reste est un titre plutôt sobre et explicite, si l'on compare avec l'imagination débordante dont certains font preuve dans ce domaine, un jour il faudra que j'écrive sur les "écrits sur la peinture", on s'amusera )

 
Philippe Cognée, Le feu sous la neige 2024

Philippe Cognée,
Wild forest N°4  ( détail) 2024/25 
               

               Au sous-sol il y a des marines,  que je trouve très systématiques ( et puis j'ai encore dans la tête la formidable vague de Courbet de la semaine dernière à Orsay, et même la mer du Nord de Christian Krohg ). Mais enfin dans l'ensemble c'est une peinture qui ne me déplait pas, il y a du geste, du taf et de la compétence, donc j'adhère.

De l'habileté  ( et du boulot ) il y en a incontestablement dans la peinture d'Oda Jaune, à l'autre galerie Templon, rue Beaubourg, mais en dehors de ce tout petit paysage vert au romantisme affirmé, et de cet ange bizarre que n'aurait peut-être pas renié Boecklin

Oda Jaune, An die shönheit 2025
( à la beauté )

Oda Jaune, Les deux 2025



 
















le reste de ses délires "angéliques" me laisse de marbre : toute cette viande rose ( "Quand il me tient dans ses bras, je vois la viande rose " chantait avec conviction notre délicieux british friend Andrew ) et ces cieux bleus , et gigantesque en plus, sinon ce ne serait pas drôle, fff....


Oda Jaune, M like Mother  (213x527,5 cm !)

Calmos, Oda.
Il paraît que c'est sur le pouvoir de l'amour, ah bon.

Nous finissons chez Nathalie Obadia, " Gillet et compagnie ", ce sont des portraits, du meilleur ( Barrot, Kuijken, Leroy ) au pire ( Childress, quelle honte ! Gillet justement, bof ?,  du maronnasse en épaisseur, Tabouret, du mignonnet joli mais pourquoi cette notoriété, oui, je suis jalouse) et tiens, un bon : Philippe Cognée !!

Philippe Cognée,
Autoportrait 2021/22

Ronan Barrot,
Autoportrait 2023

Sophie Kuijken, t-S.P.K. 2023



Une très agréable après-midi de printemps à Paris dans un quartier toujours délectable, merveilleux mélange de passé grandiose et de présent déjanté

Bagues-bestioles, pas facile avec des gants

Mosaïque que je n'avais jamais remarquée,
 rue Beaubourg


 
 












Classique mais pas tant que ça

Annie aime les sucettes...hi hi



















Et pour conclure, en plus de ce bel éphèbe local, quelques merveilleux arbres en fleurs...

signe astrologique !

  
Andrew Gifford, Blackthorn & blue sky 2021


Van Gogh, Pêcher en fleurs 1888
VGM Amsterdam

Bonnard, L'amandier en fleurs 1946/47
M Bonnard Le Cannet

Van Dongen,Printemps 1908
Hermitage St Petersbourg

...pour patienter jusqu'au Maître absolu du printemps ( en Yorkshire ou en Normandie ) et de l'arbre en fleurs, sa majesté Sir David Hockney, on va chez Vuitton au retour des vacances.

 






mardi 2 avril 2019

Eugène, Edouard, Gustave...mais pas Vincent !



Van Gogh, Nuit étoilée sur le Rhône   1888          Musée d'Orsay

Musée Eugène Delacroix        Musée d' Orsay



                La charmante visite  de ma jeune nièce niçoise qui veut visiter le Musée Delacroix, et voir la "nuit étoilée" porte mes pas vers la place Furstenberg, délicieusement calme et baignée d'un exquis soleil de printemps. L'endroit est véritablement évocateur, et lui plaît beaucoup. Il y a une exposition assez "pointue", elle me pose des tas de questions, " c'est quoi une lithographie ?", damned, j' aurais dû écouter pendant les cours de d'Andon chez Penninghen !

                            ...quelques portraits, auto et pas, beaucoup de gravures ( lithos 😉 ! ), des palettes, je m'étonne que les couleurs soient si " propres", à quoi le sympathique ( et très motivé ) gardien me répond : " c'est un nuancier", ah, mais où diable ont-ils mis mon préféré ? " Il est dans l'atelier ".   Quelques marches plus loin :




Delacroix,  Madeleine dans le désert         1845  



              Mais quelle merveille ! J'en profite pour  raconter à ma nièce  comment je suis "tombée" dans la peinture à 13 ans, au Louvre devant " La mort de Sardanapale ", le nez à la hauteur de la pantoufle de l'esclave. Je lui explique qu'il faut regarder les tableaux de loin, bien sûr, pour la composition, le sujet, mais surtout de près, car on découvre alors le geste de l'artiste, particulièrement  quand c'est un fougueux comme Delacroix. Nous admirons aussi le très beau portrait de la chère George, et comment son ami Eugène a parfaitement portraituré sa grande âme romantique...




Delacroix,  Portrait de George Sand
 en costume d'homme               1834



                        Après une petite pause au soleil dans ce délectable jardin, direction Orsay.

On taille la route jusqu'aux impressionnistes, mais diable, VVG n'est plus là. Ah ?
Nouvelle installation en majesté, deux étages plus bas, avec quelques Gauguin et beaucoup de monde. Mais PAS de nuit étoilée ! Il est en déplacement à Londres...La petite est déçue.

Moralité : Il ne faut jamais aller exprès dans un musée pour voir un tableau précis, il est toujours en déplacement.

On se contentera donc du superbe autoportrait bleu, de la chambre à coucher ( je me demande vraiment ce qu'on trouve à ce moche petit tableau, dessin grossier, couleurs vulgaires...??? ) de l'église d'Auvers et autres vues d'Arles.

                     On se console en se promenant un peu en bas, tiens, mais c'est de qui, ça ?


Delacroix,  Chasse aux lions       1854



           Et oui, Delacroix, elle l'a reconnu. En revanche je peine à lui faire aimer Courbet, il n'y a que "l'origine du monde " ( hé hé ) qui l'intéresse cinq minutes. C'est vrai que cet enterrement est glaçant...




Courbet, Un enterrement à Ornans       1850



J'ai un peu plus de succès avec mon cher Manet, le superbe portrait de Berthe au balcon lui plaît beaucoup. Elle me fait remarquer que la jeune fille à droite est " moins gâtée", à cela je rétorque que celle-ci n'avait sans doute pas la magnifique personnalité de la sauvage Morisot, et puis, pour faire bon poids, je lui raconte  l'histoire du bouquet de violettes ( "amour caché" en language des fleurs ). Elle est ravie.




Manet, Le balcon       1868/9


Mais encore plus par la salle des orientalistes, ( ma foi...moi aussi j'ai un petit faible ), alors terminons avec son préféré :



Léon Belly, Pélerins allant à La Mecque       1861



Etonnant, non ? Et nous sommes chassées, car c'est l'heure, j'ai juste le temps d'un petit coup d'oeil au magnifique " Printemps" de Millet, important car je travaille sur " Arc-en-ciel "...à suivre !




Millet,  Le printemps      1868/73  

samedi 4 février 2017

Le plus beau Musée du monde 4

Van Dongen 1908       Printemps


Mercredi : L' Hermitage, la peinture moderne



Il faut donc traverser l'immense place du Palais pour se rendre à l'ancien Etat- Major, qui abrite les collections modernes de l'Hermitage. D'entrée, on est saisi par le formidable agencement moderne, merci Wladimir ( né natif de St Petersbourg, ceci explique sans doute cela...)



Entrée monumentale                    photo Solvej

Humour belge ( Jan Fabre )        photo Solvej























Vu la conséquente exposition de la collection Chtchoukine qui se tient en ce moment à Paris, je craignais de voir des murs constellés de carrés blancs ...pas du tout ! Il y avait des réserves...
Et l'après-midi ( "moderne" ) sera à la hauteur de la matinée ( " classique" ).

Nous commençons par le haut ( les " plus modernes " ). Je suis toujours bluffée par Chabaud, si personnel et si juste en même temps, on peut dire à peu près la même chose de Van Dongen ( le ravissant " Printemps " en ouverture est mon coup de coeur du jour ).



Auguste Chabaud 1910  Place dans un village de Provence        photo Solvej


Tiens, mais nous l'avons déjà vu, celui-là ! Oui, c'était à Amsterdam, comme le Musée Van Gogh était en travaux, nous fûmes à  la "succursale" de l' Hermitage qui abritait provisoirement Vincent ...et quelques autres.


Charles Hoffbauer 1907  A Londres                                            photo Solvej


Tous les plus plus beaux Picasso de Chtchoukine ne sont pas à Paris, ces deux-là sont magnifiques. Le portrait de Mme Matisse aussi, et encore une fois, c'est une superbe promenade au milieu de tous les grands noms de l'art moderne.

Au passage, une formidable exposition Boldini...mais la kapo de service me fait de grands signes : " No photo !! "




Pablo Picasso 1909              Vase avec fruits
 photo Solvej





Pablo Picasso 1912 Instruments de musique
 photo Solvej







Nous descendons un étage, Monet-Picasso, même constatation, tout n'est pas à Paris. Pas le moindre "trou", et le merveilleux dialogue entre les tableaux peut donc se poursuivre. On s'assoit sur un banc en face de ces deux-là ... quel bonheur !



Monet 1876 Coin du jardin de Montgeron                                 Monet 1876 Mare à Montgeron                         photo Solvej


Je ne sais pas où j'avais lu " les impressionnistes sans Manet ", ce devait être uniquement pour Paris, car ici il y a le superbe portrait de la belle Isabelle, et une autre pin-up, à côté d'une salle remarquable de pastels, dans le noir comme d'hab.



Manet ca 1879 Portrait de Melle Isabelle Lemonnier                 photo Solvej



Manet 1880 Jeune fille au col retourné (pastel)
 photo Solvej



Renoir est très bien représenté, des paysages remarquables ( Marée basse à Yport, Paysage de Beaulieu ) je remarque aussi un très joli Sisley ( Jour venteux à Véneux) et deux splendides Cézanne, une Ste Victoire et un exceptionnel pin...que je ne mettrai pas pour ne pas me faire une concurrence déloyale !





Renoir 1881                                     Roses et jasmin dans un vase de Delft
(ce sont des chèvrefeuilles...)  photo Solvej

Courbet 1863                      Nature morte de fleurs
 ( camélias, tulipes, iris et autres fleurs 
jaillissant de deux pots rustiques) 








































Bien sûr l' incontournable Van Gogh, ses maisons de guingois et ses portraits idem, mais surtout le formidable buisson, magnifique !



Van Gogh 1889-5                   Le buisson de lilas




Regarder de très près ( si,si, c'est possible! )  le " Souvenir du jardin d'Etten", et ses épaisses couches de couleurs superposées ( au moins 5,6 ) me fait m'interroger une fois de plus : comment pouvait-il peindre tant de tableaux en un mois ( 20, parfois ) ( et avec un style si spontané !)  sachant que, pour rajouter une couche, il faut attendre que la première soit sèche ( au moins 24h) ?



Van Gogh 1888-11 Souvenir du jardin d'Etten (détail) photo Solvej



Au dernier étage ( ou plutôt au premier, car nous descendons ) une très intéressante collection de romantiques ( Delacroix, G.Doré, Corot et bien d'autres) et des souvenirs...de Napoléon !



Voilà, c'est fini l'Hermitage, j'espère que j'y reviendrai, oui, c'est vraiment le plus beau Musée du monde !


Le plus beau Musée du monde                                                                                                                            photo Solvej


et nous rentrons vite nous préparer pour le théâtre Mariinsky (autre délice ).


Clin d'oeil sur le trottoir             photo Solvej