Le portail de la Hofburg photo Solvej |
Mercredi : Spanische Hofreitschule, Österreichische Nationalbibliothek, Leopold Museum
La Spanische Hofreitschule, qui égale en réputation le Cadre Noir de Saumur, est une attraction TRES prisée par les touristes, mais comment quitter Vienne sans avoir vu le fameux " pas espagnol " ? Aussi, nous faisons bravement la queue en ce dernier matin. Le spectacle est assez pauvre ( il faut vraiment adorer les chevaux ! ) mais l'endroit est impressionnant.
Juste à deux pas se trouve la Bibliothèque Nationale, un trésor baroque assez prisé lui aussi. Lorsqu'on pénètre dans cet antre extraordinaire, on est saisi dès l'abord par un parfum indescriptible, vieux papiers, poussière, cire...envoûtant !
Ce paradis du bibliophile vaut le détour, des vitrines exposent des chefs-d'oeuvres enluminés, on passerait des heures à les admirer tous un à un.
Juste à deux pas se trouve la Bibliothèque Nationale, un trésor baroque assez prisé lui aussi. Lorsqu'on pénètre dans cet antre extraordinaire, on est saisi dès l'abord par un parfum indescriptible, vieux papiers, poussière, cire...envoûtant !
Ce paradis du bibliophile vaut le détour, des vitrines exposent des chefs-d'oeuvres enluminés, on passerait des heures à les admirer tous un à un.
Enluminures photo Solvej |
Plus d'enluminures photo Solvej |
Dans la Bibliothèque photo Solvej |
Après cette parenthèse équestre et littéraire, retour à la peinture. Dans le Museum Quartier, un projet très ambitieux ( à l'intérieur d'une ancienne et très belle caserne, en face du KHM, a été créé tout un centre d'art contemporain, musées, vitrines ( hum...une fois de plus, on se demande si c'est " en travaux" ou si c'est l'oeuvre...) cafés arty et toutes sortes de choses, qui sont certainement plus animées aux beaux jours.
Au milieu de ça, un grand cube blanc, c'est le Leopold Museum. Ce musée, comme l'Albertina, me séduit d'emblée par ses dimensions confortables, ses grands murs colorés qui magnifient une ou deux oeuvres, au maximum.
Ici Klimt est en majesté, il y a un grand " patchwork " mais je ne sais plus lequel , ( death and life 1915 ) et trois superbes carrés...qui me font regretter..., mais je l'ai déjà dit.
Gustav Klimt Le grand peuplier II 1902/3 |
Gustav Klimt Lac Attersee 1900 |
Gustav Klimt Un matin à l'étang 1899 |
Et je le redis encore, ce qui est frappant dans ces paysages, en dehors de la composition très "glamour" et du format carré qui leur confèrent un modernisme de bon aloi ( d'où leur succès, il faut voir tous les produits dérivés dans l'immense "Museum-shop" ) c'est la sensibilité de la touche, impressionniste, peut-être, mais si juste aussi, tout en étant très " décorative" ( le lac Attersee ) que je trouve magnifique.
Mais c'est pas le tout, ce Leopold était le plus grand collectionneur de Schiele, donc la place d'honneur, c'est pour lui. On lira en écrasant une larme le récit de sa vie ( et surtout de sa fin ) tragique, évidemment disparaître à 28 ans ça fait de vous un auteur culte. Mais aussi, après avoir vraiment laissé une oeuvre, c'est incontestable. Je circule au milieu de tous ces tableaux qui se ressemblent beaucoup, en me demandant comment il aurait évolué s'il n'était pas mort...
Egon Schiele Soleil couchant 1913 |
Anton Kolig Paysage d'hiver avec soleil couchant 1917 photo Solvej ( désolée, je n'en ai pas trouvé de meilleure !) |
Ses premieres oeuvres démontrent déjà cette maîtrise graphique incroyable, ça s'appelle le talent, peut-être même le génie ( du dessin) que je n'enlèverai pas à ce pauvre Egon. Mais pour moi, la peinture, ce sera toujours davantage du côté de gens comme Anton Kolig, par exemple, et son soleil couchant, c'est mon coup de coeur du Leopold.
Ce qui est amusant, c'est qu'au dernier étage, une immense baie vitrée toute hauteur entre deux murs donne l'illusion d'être un tableau : "coucher de soleil sur Vienne". C'est le plus beau !
Terminons avec un Schiele parfait :
Egon Schiele Edith en robe rayée, assise 1915 |
Egon Schiele Autoportrait au physalis 1912 |
et le dernier clin d'oeil de cet artiste singulier, unique.
Voilà, Vienne, c'est fini. Auf wiedersehen, ou plutôt, en pur viennois : " pfiat gott ! "
Combien pour ce chien, dans la vitrine ? photo Solvej |
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