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mardi 3 janvier 2023

Rubens above all

Rubens, Autoportrait   1605      Coll Part


Genova du 18 au 23 Décembre 2022          Lundi : Cathédrale San Lorenzo  Palazzo Ducale   Chiesa del Gesù


Aujourd'hui, grand jour : rendez-vous avec mon  "Dieu", Pierre-Paul Rubens. Mais le matin, c'est fermé ! Donc, nous allons voir l'imposante cathédrale San Lorenzo (aux rayures qui nous rappellent une certaine mezquita ), juste à côté. Il y a un superbe retable de Barocci qui a été restauré récemment, mais qui vaut le détour ( bien que l'éclairage ne suive pas ! je n'ai pas trouvé de tronc où mettre des pièces pour que la lumière fut...) :



Federico Barocci, La crucifixion avec la Vierge,
Saint Jean et Saint Sébastien 1596


           
         Ensuite, nous allons découvrir le port et la mer et déjeunons dans une délicieuse trattoria de pâtes frutti di mare, miam !!

Mais c'est l'heure...


Comme je l'ai dit hier, à Gênes, c'est l'année Rubens et il y a des événements dans toute la ville, mais le plus important c'est cette exposition au Palazzzo Ducale, encore un magnifique ( et immense ) édifice ( et encore des marches à monter 😊 ).

Dès l'entrée, je suis captivée par cet autoportrait, ( en haut ) le plus ancien connu du maître ( il s'agit d'une étude pour "La famille Gonzague devant la Sainte Trinité " ). Il était tellement content de cette commande qu'il a voulu se représenter dans le tableau...modeste, toujours !

Collection privée...quand je pense qu'il y en a qui ont ça chez eux...

Un autre portrait épatant  de cette époque :



 Ferdinand Gonzague de Mantoue
 ( fragment ) 1605 Parme


La modernité de sa touche est incroyable. Rubens a passé pas mal de temps en Italie, au début de sa carrière, et a eu plusieurs commandes de portraits de la gentry génoise, dont ces deux splendides grands formats :




 Violante Maria Spinola Serra, 1607
 Buscot Park

 Geronima Spinola et sa nièce Maria
Giovanna Serra, 1606   Stuttgart






















et surtout celui-là :



Giovanna Spinola Pavese, 1605  Bucarest


je suis captivée par les détails, surtout qu'il n'y a pas grand monde, et que donc on peut approcher, reculer, tout à loisir. Vous avez vu le détail délicieux de l'eau qui jaillit de la fontaine sur la robe ? Deux petits traits de pinceau trois poils blancs ...



Giovanna Spinola Pavese, ( détail) 1605    Bucarest



Cette exposition est remarquable, le fond bleu gris (et un très bon éclairage ) rend pleinement justice aux harmonies chaudes du maître flamand. Il n'y a que le vernis brillant qui gêne un peu, surtout pour les photos, mais bon. Et les cadres sont somptueux, tous plus beaux les uns que les autres ( je les ai supprimés quand c'était possible pour plus de compréhension de la peinture ).

Il y a aussi pas mal de "modellos" ( modelli ), dont ceux des grands retables de l'église du Gesù qui n' ouvre qu'à 16h30 :



Circoncision de Jésus, 1605 Vienne 

Le miracle de St Ignace de
Loyola, 1619 Coll Part






















Et comment ne pas arriver à l'extase ( picturale ) absolue devant ces chairs si sensuelles, si vraies, ah ! cette touche...



 

Déjanire ( détail) et  Hercule , 1638   Turin



Evidemment c'est la spécialité de Pier Paolo, mais je ne m'en lasse pas :


  Venus, Cupidon, Bacchus et Ceres, 1613   Kassel



Au passage, je retrouve même mon chien ( qui me manque tant ! ) grâce à l'excellent Snyders, le "préposé" aux animaux dans la bottega de Rubens:



Snyders, Chiens attaquant un
cerf 1640 Coll G.E.Sperone.

Snyders, Chiens attaquant un 
cerf ( détail) 1640 Coll G.E.Sperone.
















Pour finir en apothéose, un " nouveau ", il paraît que c'est une copie d'atelier d'un original mystérieusement évaporé. En tous cas, c'est une belle découverte :



Rubens (et atelier),  Christ ressuscité
apparaissant à sa mère, 1616     Coll Part



Et je ne peux pas tout mettre, bien que j'en aie envie, les somptueux dessins, les fascinantes façades des palazzi, et tous les trésors que recèle cette exposition parfaite...

Après ces grands moments, nous entrons dans la charmante église del Gesù, en face, une église baroque comme il y en des milliards en Italie, ornée des deux fameux retables en question, superbes mais encore une fois bien mal éclairés:



Circoncision de Jésus,   Chiesa del Gesù



Sur le chemin  du retour, on admire à nouveau des boutiques comme des musées :

Antiquités                    photo Solvej

Baskets                          photo Solvej





















Et ce soir nous irons  dîner dans un restaurant qui ne nous changera pas beaucoup !


Le plafond du restaurant "Les Rouges"


vendredi 3 février 2017

Le plus beau Musée du monde 3

Rembrandt 1668       Le retour du fils prodigue



Mercredi : L' Hermitage, la peinture hollandaise et flamande, et un peu espagnole



Après une bonne nuit douillette, nous voici à nouveau d'attaque devant le sublime et vert Palais d'Hiver . Je maîtrise (presque) enfin le plan, aussi nous fonçons directement chez les hollandais. Nous sommes seuls..., oui, seuls avec 32 Rembrandt..C'est une impression extraordinaire.

Accueillis par le génial "retour de l'enfant prodigue", quelle émotion, passer de la ravissante Saskia en Flore, déjà vue à Dijon, à la grandiose Danaé, je ne sais laquelle je préfère, de celle de Titien ou de celle-ci, sans oublier des portraits, des autoportraits, la tête me tourne. Au passage, j'ai envie de mettre un petit souvenir de ma première grande émotion picturale, celle qui a tout décidé :



Rembrandt  1636 Danaé (détail)                         photo Solvej



Cette pantoufle n'est pas de Delacroix, mais elle m'émeut autant que celle de l'esclave de Sardanapale !


A propos d'émotion, voici deux exquises qui me semblent se répondre :




Rubens 1620 Portrait d'une demoiselle d'honneur 
de l'infante Isabella ( Clara Serena Rubens ? )

Rembrandt 1654 Jeune femme aux boucles d'oreilles
 (souvenir de  Saskia ?)


























La collection hollandaise ne le cède en rien à la française, ils sont tous là, Pieter De Hooch, Ruisdael, et nos deux vieux potes d'Amsterdam :
Alors, Pieter Claesz ou Willem Heda ?




A gauche, Pieter Claesz 1636 Nature morte avec pipes en terre, à droite, Willem C. Heda 1648 Petit déjeuner avec un crabe.


En tous cas, Ruisdael est toujours Ruisdael, le maître des nuages sans nul doute, mais pour changer, j'ai envie de son formidable marais et ses arbres tortueux :




Jakob Ruisdael         Le marais                                                                                                                 photo Solvej


 Paulus Potter, je préfère ton chien...( il est un peu plus petit) à ton boeuf !



Paulus Potter 1651/2  Le chien-loup                  photo Solvej


Mais il faudrait un mois pour les regarder tous, on n'avance pas ! Surtout qu'après il y a les flamands...Le cher Jan Fabre s'est exprimé dans ces salles, avec un succès divers, certaines de ses installations me semblent bienvenues, d'autres moins. Ses familles de scarabées ne m'empêchent pas de préférer celle ( la famille) de Cornelis de Vos :



Cornelis de Vos 1630          
 Autoportrait de l'artiste avec sa femme Suzanne Cock et leurs enfants



Enfin, Rubens, Snyders, Jordaens et Van Dyck : extase...Evidemment, la descente de croix, presqu'aussi belle que celle de la Cathédrale d'Anvers,  évidemment l'union de la terre et de l'eau, Vénus et Adonis, le Christ à la couronne d'épines...bon, je les prends tous !

Mais pour illustrer, je vais en choisir un beaucoup moins connu :




Rubens 1617                   Hagar quitte la maison d' Abraham

et je ne quitterai pas les chères Flandres sans le jeune surdoué de service :




Van Dyck 1623                               Autoportrait


Si jeune ( 23 ans) et déjà si sûr de lui ( mais il y a de quoi ! )

La peinture espagnole n'est que peu représentée, dans ce musée, mais brillamment. Le déjeuner de Velasquez, Goya avec la belle actrice Antonia Sarate, Ribera et son St Sébastien, les beaux apôtres Pierre et Paul de Greco et le garçon au chien de Murillo, peu d'oeuvres de chacun des grands ibères mais de très belles. J'ai un petit faible pour la tendre petite Marie de Zurbaran:




Francisco de Zurbaran Enfance de la Vierge  photo Solvej



Mais la fatigue et la faim nous renvoient directement à la cafet' ( que je trouve sans problème, cette fois). Lui aussi, il a faim !                                                                                       


Snyders 1621  Marché aux poissons ( détail)
photo Solvej
                                                                                                                                                   ...à suivre