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dimanche 19 mars 2017

Must have

De Kooning         Sans titre IV    



Collection Alicia Koplowitz    Musée Jacquemart-André


Dans le charmant Musée Jacquemart-André, une foule nombreuse se presse en ce dimanche après-midi, heureusement que nous avions pris les billets...et bien sûr, les (toutes) petites salles d'exposition sont bondées. Dès la première, trois magnifiques Goya et un merveilleux Zurbaran me ravissent. D'ailleurs, il y a dans cette collection une évidente suprématie espagnole, qui sera confirmée plus loin avec Picasso, Juan Gris, Barcelo, Tapies, et j'allais oublier un très beau portrait de Juan Pantoja de la Cruz, qui m'était jusque là inconnu, je l'avoue, honte à moi. Mais après tout, la dame au nom " polonais" s'avère être espagnole...

En tous cas cette comtesse de Haro est bien séduisante, et rappelle à la fois, par sa retenue un peu timide, l'adorable comtesse de Chinchon, et par sa beauté brune, la belle actrice de l'Hermitage.




Goya 1803                Portrait de la comtesse de Haro  


La délicatesse de la robe en mousseline n'a d'égale que la subtilité de son petit sourire contrit , un peu contredit par ces accroche-coeur coquins et l'opulente rose rouge...toute une histoire !
Les deux autres Goya, "L'attaque de la diligence" et "Hercule et Omphale" ( c'était quoi, l'histoire, déjà ...? ) ont en commun une tache rouge symétriquement placée qui attire l'oeil irrésistiblement. L'art de la composition...



Goya 1784   Hercule et Omphale ( détail) 

Goya  1787            L'attaque de la diligence



Le très beau Zurbaran


Zurbaran 1661               Vierge à l'enfant avec St Jean Baptiste 


Je passe sur un fameux bouquet de fleurs de Van Gogh qui ne me plaît pas du tout, un Toulouse-Lautrec guère plus, un chien en bronze de Bugatti qui n'intéresse personne...( sauf moi)

Dans la salle suivante, il y a foule devant un   grand ( et très beau) Picasso :



Picasso 1906                 Demi-nu à la cruche 


Du coup, je le regarde de côté, et, oh surprise :


photo Solvej ( interdites, hi hi, mais il y a
tellement de gens bien serrés qui me dissimulent !)

le maître avait d'abord peint le visage de face ! Amusant, non ? ( merci le vernis brillant ). En face un Juan Gris élégant, un Modigliani, bon, et au fond un superbe Van Dongen :



Gris 1917                Violon et journal   

Van Dongen 1906     Femme au grand chapeau  




L'exposition se termine avec quelques modernes, Rothko, bof, Tapiès, hum, Freud, oui, beau portrait, et surtout le De Kooning que j'ai mis en titre et qui me parle.

Mais enfin, tout ça pour ça...bon, nous finissons en faisant le tour du délicieux musée et de ses merveilleux classiques. Mes préférences du jour :



Rembrandt 1626                             Les pèlerins d'Emmaeus 



Ruisdael 1660         Paysage des environs de Haarlem 


En conclusion, une exposition pas inintéressante, mais pas forcément indispensable....( contrairement à ce que dit la rumeur publique ! )

dimanche 29 novembre 2015

Déco... chez Jacques et Yves

Exposition " Vivre pour l'Art "    Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent





Photo Luc Castel



Ce matin je décide de changer la déco de mon salon, je cherche des associations peinture -objets...au fond, exactement le thème de cette superbe exposition. C'est un véritable plaisir que d'admirer des associations aussi subtiles, et je le dis avec d'autant plus de force que chez Doucet, le style est nettement art-déco et ce n'est pas, loin de là, ma période préférée...mais je dois dire que les quelques meubles exposés sont d'une qualité absolument remarquable. Et je suis carrément enthousiaste devant le cadre signé Eileen Gray du merveilleux Manet, malheureusement devant, il y a aussi un cerbère impressionnant et il est interdit de photographier. Donc, vous n'aurez que le tableau, ( qui est à Orsay, maintenant, avec le cadre ? je ne sais pas ) sans le cadre :




Edouard Manet          Sur la plage 1873



Dans la première pièce un superbe Picasso cubiste dans une harmonie terre de Sienne est en majesté, entouré d'objets et de meubles parfaitement coordonnés. Dans la seconde pièce, en face de Manet, un Picabia aux tonalités sourdes ( avec un rappel du bleu de la mer ) et cela va tellement bien que moi qui ne suis pas fan de Picabia, j'adore.


Dans la troisième pièce, ( photo en haut ) il y a ce magnifique Modigliani qui me console de tous les " à la manière de " qui fleurissent sur l'Internet. Evidemment les sièges ne sont peut-être pas du dernier confortable ...!! mais le galuchat turquoise qui garnit le tabouret "africain" est une merveille.





Pablo Picasso         Instruments de musique sur un guéridon  1914/15



Chez Yves, ce n'est pas le même style...mais la même exacte attention aux échos entre les tableaux et les objets, j'imagine que la place de ceux-ci était calculée au mm près...comme chez moi ! Le petit éclat ivoire de la statuette sur la console noire devant le superbe Picasso, (dont le rose répond à celui du portrait d'YSL par Warhol, apparenté aussi à la ceinture de Goya )   ( mais moi je l'aurais décentrée )   ( j'avais envie de le faire...hé hé, je n'ai pas osé ! )   les moutons Lalanne en promenade sur un tapis magnifique ( humm...ils sont un peu défraîchis, je trouve, les bestiaux )  Goya et Andy Warhol, tout le monde cohabite dans la plus grande ( et subtile ) harmonie. Il y a même un genre de flamant rose ! ( chez le douanier Rousseau )


Au passage, je suis un peu déçue par le Goya, il a été bien ( !! mal) restauré. Dommage.




Goya   Portrait de Don Luis Maria de Cistue y Martinez 1781



Je passe sur un horrible Bernard Buffet ( la seule note discordante, à mon avis ...mais...quoique ? ) 

...je vais vite rentrer "oeuvrer " chez moi, pleine d'idées, et convaincue du bien-fondé artistique du mariage pour tous, association de talents qui se répondent, se complètent, en somme de " l'installation ", car on peut sans nul doute appeler cette démarche ainsi. 


Pour moi qui ai toujours pensé que le cadre était d'une grande importance, et aussi l'environnement, bien sûr, cette exposition délectable en est la parfaite démonstration.



lundi 1 avril 2013

Post-Scriptum !




autoportrait au chapeau de paille     Louise-Elisabeth  Vigée-Lebrun


La National Gallery, suite



Juste parce que des images valent mieux que des mots, surtout en peinture, les tableaux dont j'ai parlé précédemment...je vous laisse juge.


D'abord les trois Goya tels qu'ils sont présentés :

Isabel de Porcel
Don Andrès del Peral
le duc de Wellington


Puis les deux batailles de Paolo Ucello :


celle de Londres


celle de Paris

                                                           SANS COMMENTAIRE !!!


Heureusement on peut tout de même se régaler des peintres anglais, Gainsborough, Reynolds, Raeburn et beaucoup d'autres, qui pour le moment, semblent avoir échappé au massacre...






The watering place   Thomas Gainsborough












samedi 30 mars 2013

Picasso over all




Le bar des Folies-Bergère        Edouard Manet  1881-82



Courtauld Gallery


Je n'étais jamais allée au Courtauld Institute, et pourtant j'avais le sentiment d'avoir visité ( en plusieurs voyages et différentes époques ) tous les musées de Londres, mais peut-être ai-je oublié...et puis, aux temps lointains du swinging London, si j'allais tout de même déjà dans les musées, je fréquentais surtout  mon adoré magasin "Biba" ( aaaaaahh ! celles qui ont connu cela me comprendront ) et Carnaby Street..Donc, c'est une découverte et un endroit tout à fait exquis, superbe cour intérieure ( et il y a même un rayon de soleil) (si, si ) splendide collection..et magnifique expo. Quelques tableaux anciens pour commencer, mais justement je commence à m'énerver ( voir mon récit "National Gallery") car je les trouve un peu bizarres...


Judith avec la tête d'Holopherne      Titien



...déjà, j'ai du mal à reconnaître mon bien-aimé Titien, encore celui-là, à la rigueur, mais il y a un "Andromède " affreux..( Pardon, mille pardons, Andromède est à la Wallace collection ! Et je ne me souviens plus de celui que j'ai trouvé "affreux". Honte...) et quelques Rubens étonnamment "léchés"...bizarre, oui, j'ai dit "bizarre"


Don Francisco de Saavedra    Goya  1778


En revanche, le superbe portrait de Goya, immédiatement repéré dans l'encadrement  d'une double porte, me comble. Il y a aussi une très belle collection d'impressionnistes, cocorico, et puis " le bar des Folies-Bergère " de Manet (voir en haut de la page) qui a lui seul vaut le voyage. En plus, devant ce tableau-là, on peut rester une heure et discuter à l'infini, ce que je ne me prive pas de faire avec mon amie anglaise. Les "explications officielles" ( à lire à côté du tableau) mettent longuement l'accent sur le reflet dans le miroir de la serveuse...mais je ne peux m'empêcher de trouver...encore un truc bizarre?( Décidément...) Le soi-disant reflet me semble penché en avant, vers son interlocuteur, alors que la jeune femme qui rêvasse face à nous est bien droite, sanglée dans son corset...et pourquoi n'y aurait-il pas deux serveuses, aux Folies-Bergère ? Et...la bouteille de bière à gauche n'est pas vraiment placée au même endroit dans le reflet, et, et, vous avez vu en haut à gauche les deux petits pieds verts ?
           Bref, c'est un régal et j'ignorais jusque là ( et oui! ) que ce célèbre chef-d'oeuvre était ici, à London.

      Au dernier étage, quelques beaux tableaux "XXème siècle " et l'exposition "Becoming Picasso", qui présente des oeuvres de ses débuts à Paris. Ce Picasso, c'est vraiment LE grand génie du siècle dernier, quelle force, quelle maîtrise, quelle émotion, enfin...quelle peinture !



Yo, Picasso      Pablo Picasso  1901



Oui, il peut fièrement intituler cet autoportrait de 1901 " Yo, Picasso ". Il se savait génial, et il l'était. Il maîtrisait totalement tout ce qui compte réellement dans la peinture, le dessin, la couleur, la composition, et en plus, comme dit le sage chinois ( lequel ? je ne sais plus..!!!) "ce qui ne peut pas s'apprendre " . Des valeurs qui par les temps qui courent semblent un tantinet obsolètes, et c'est bien dommage, mais bon. Il y en a tout de même encore quelques uns qui résistent...à la mode, à l'argent, au concept-à-la-con, berf, au non- art...







La naine   Pablo Picasso  1901



On se régale de la superbe et hispanique gamme colorée de " la naine" à la composition asymétrique mais parfaitement en équilibre ( et le "rendu" des pointes de satin rose !), mais on peut aussi se souvenir que les grands maîtres espagnols, de Velasquez à Goya, sont des virtuoses du gris, et s'enchanter de cette magnifique "spanish woman" :




Femme espagnole     Pablo Picasso 1901

Enfin, on voit que le jeune Pablo, avant d'être le puissant centaure créatif ( il paraît qu'il disait "je ne cherche pas, je trouve "..est-ce-que c'est vrai ?)  qu'il allait devenir, savait rendre hommage à ses prédécesseurs, dans cet " enterrement ", non du Comte d'Orgaz, mais de son ami Casagemas ...


Evocation ( l'enterrement de Casagemas )  Pablo Picasso 1901




jeudi 24 février 2011

Louvre

portrait d'Adolphine Kobke, soeur de l'artiste Christen Kobke
portrait de la marquise de la Solana
Francisco de Goya


Quel plaisir de retrouver ma comtesse, revoir une vieille amie,toujours aussi merveilleuse...Heureusement qu'elle est là pour me consoler de la fermeture des salles de peinture française XVIIIè, pas de Chardin, grrr, pas de Quentin de La Tour. Il paraît qu'il n'y a pas assez de personnel, d'après les gardiens, mais qu'est ce qui empêche de varier les fermetures...et pas TOUJOURS priver les visiteurs du jeudi des merveilles de notre 18 ème siècle...


Une découverte : le joli portrait (en haut) d'Adolphine Kobke, soeur du peintre, par Christen Kobke, un peintre danois du 19 ème siècle.



Un plaisir toujours renouvelé, les drapés parfaits et les jaunes et bleus de Simon Vouet.
Encore une petite colère, la Vierge du Chancelier Rolin, sublime tableau de Van Eyck, sublime mais très petit, complètement dans l'ombre...Faut-il encore demander des sous au peuple pour éclairer les oeuvres ? Et numéroter lisiblement (et esthétiquement) les salles du Labyrinthe...?

Tout de même, le bonheur, et quelques ampoules aux pieds...