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A l'angle du Paseo de la Florida et de la calle Mozart, il y a un club de skate |
Madrid du 1 au 7 Janvier 2024 Jeudi : Ermita de San Antonio de la Florida Galería de las Colecciones Reales
C'est au bout d'une très longue avenue bordée d'immeubles banals que se cache le charmant Ermitage de San Antonio de la Florida, précédé d'une fresque Street art qui nous conforte dans l'idée que nous sommes dans la bonne direction ! Cette petite église un peu éloignée du centre touristique abrite le tombeau du maître et un ensemble de fresques que je ne manquerais pour rien au monde.
Et en effet, je ne pensais pas pouvoir encore ajouter à l'enchantement d'hier, mais si !
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Vue d'ensemble des fresques depuis le côté gauche Goya 1798
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Merci @Culturez-vous |
Cette coupole centrale, qui forme comme un balcon où le miracle se produit, avec des gens qui le regardent, et d'autres qui nous regardent, grande idée ! ( peut-être inspirée par des italiens genre Piazzetta/Tiepolo ?) Et tout cela soutenu par les anges ravissants qui sont en-dessous. Merveille.
On ne peut pas prendre de photos, aussi j'ai dû piocher sur Internet ces documents qui sont bien loin de rendre justice à la splendeur de cette petite chapelle ! On resterait là des heures, à découvrir chaque exquis détail :
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Détail coupole |
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Détail coupole |
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Détail coupole |
C'est vraiment le bonheur ...Après cela, c'est sur un nuage que nous nous dirigeons vers le Palais Royal, prochaine étape, qui n'est pas si loin. Que je crois. Mais j'ai l'impression que je n'ai pas vraiment pris l'échelle de Madrid, cette belle et grande, très grande, ville ...et assez en pente ! Et quand enfin ( aïe nos pieds ) nous atteignons ce magnifique édifice, on redescend dare-dare de notre nuage en voyant la queue des gens qui ont un billet ( pas nous ) et celle de ceux qui n'en ont pas :
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Le Palacio Real depuis les jardins Sabatini |
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La queue...en fond la Cathédrale de la Almudena |
Donc, on oublie. Mais après la cathédrale, il y a le Musée des Collections Royales et là, il fait chaud et il n'y a personne ( et c'est gratuit pour les seniors, mais attention, on me demande ma carte d'identité : quels flatteurs, ces espagnols ! ) Et comme souvent, à quelque chose malheur est bon, parce que ce Musée est remarquable, d'une richesse hallucinante, et une fois de plus, on pourrait y passer trois jours!
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Juan de Flandes, Polyptique d'Isabel la Catholique 1496/1504 |
On commence par l'étage " Austrias ", et ce délicieux " Polyptyque d'Isabel la Catholique ", ( mais à cette allure là on n'arrivera jamais au bout ). Il y a pléthore d'objets d'art admirables , de tapisseries, de meubles, de carrosses, et on retrouve nos chéris d'hier :
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Dürer, 1503 Iris |
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Titien, Christ crucifié 1565 |
Je ne sais plus si c'était à cet étage, peut-être plutôt à l'étage "Borbones " , mais cette superbe tapisserie, d'après un carton de qui ?
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Tapisserie d'après Rubens |
De Rubens, bien sûr. J'aurais pu photographier l'ensemble du musée, mais il faut bien se limiter, aussi :
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Vitrine avec Vierge de la Conception XVIIIè siècle |
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Nécessaire d'église en corail Sicile XVIIIè siècle |
Deux favoris.
Et encore des chefs-d'oeuvre, un superbe accrochage de ces trois là qui vont très bien ensemble :
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Caravage, Salomé avec la tête de Jean Baptiste 1607 |
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Ribera,St François dans le roncier 1632 |
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Seghers Herodiade et Salomé avec la tête de Jean Baptiste 1630 |
C'est fou à quel point le rouge circule bien entre ces trois tableaux
( qui sont alignés dans le musée, mais désolée, Blogspot ne veut pas ) ( les aligner )
En face un cheval énigmatique, qui attend son cavalier depuis plusieurs siècles :
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Velázquez, Cheval blanc 1638 |
Très bel effet de le présenter ainsi, au milieu ( comme un certain Caravage à Syracuse ) et pas contre un mur.
Et enfin voici les tapisseries exécutées d'après les cartons de Goya qui nous ont éblouis hier au Prado :
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La gallina ciega |
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El pelele |
Ravissant et très intéressant à observer de près, le travail des artisans est extraordinaire. Mais observer de près, pour comprendre vraiment un artiste, n'est-ce pas toujours indispensable ?
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Goya, Charles IV en uniforme de colonel de la Guarde Royale( dét) |
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Goya, La reine Marie-Louise de Parme en robe de cour ( détail) 1800 |
Voilà pourquoi j'aime tellement Goya ...