mercredi 24 janvier 2024

Je reprendrai bien un peu de Goya

A l'angle du Paseo de la Florida et de la calle Mozart,
il y a un club de skate



Madrid du 1 au 7 Janvier 2024                  Jeudi : Ermita de San Antonio de la Florida     Galería de                                            las Colecciones Reales  

                                                                                                    



 C'est au bout d'une très longue avenue bordée d'immeubles banals que se cache le charmant Ermitage de San Antonio de la Florida, précédé d'une fresque Street art qui nous conforte dans l'idée que nous sommes dans la bonne direction !  Cette petite église un peu éloignée du centre touristique abrite le tombeau du maître et un ensemble de fresques que je ne manquerais pour rien au monde.

Et en effet, je ne pensais pas pouvoir encore ajouter à l'enchantement d'hier, mais si !


Vue d'ensemble des fresques depuis le côté gauche                         Goya 1798



Merci @Culturez-vous

Cette coupole centrale, qui forme comme un balcon où le miracle se produit, avec des gens qui le regardent, et d'autres qui nous regardent, grande idée ! ( peut-être inspirée par des italiens genre Piazzetta/Tiepolo ?) Et tout cela soutenu par les anges ravissants qui sont en-dessous. Merveille.

On ne peut pas prendre de photos, aussi j'ai dû piocher sur Internet ces documents qui sont bien loin de rendre justice à la splendeur de cette petite chapelle ! On resterait là des heures, à découvrir chaque exquis détail :

Détail coupole

Détail coupole

Détail coupole

C'est vraiment le bonheur ...Après cela, c'est sur un nuage que nous nous dirigeons vers le Palais Royal, prochaine étape, qui n'est pas si loin. Que je crois. Mais j'ai l'impression que je n'ai pas vraiment pris l'échelle de Madrid, cette belle et grande, très grande, ville ...et assez en pente ! Et quand enfin ( aïe nos pieds ) nous atteignons ce magnifique édifice, on redescend dare-dare de notre nuage en voyant la queue des gens qui ont un billet ( pas nous ) et celle de ceux qui n'en ont pas :

Le Palacio Real
depuis les jardins Sabatini

La queue...en fond la Cathédrale de la Almudena

















Donc, on oublie. Mais après la cathédrale, il y a le Musée des Collections Royales et là, il fait chaud et il n'y a personne ( et c'est gratuit pour les seniors, mais attention, on me demande ma carte d'identité : quels flatteurs, ces espagnols ! ) Et comme souvent, à quelque chose malheur est bon, parce que ce Musée est remarquable, d'une richesse hallucinante, et une fois de plus, on pourrait y passer trois jours!


Juan de Flandes, Polyptique
 d'Isabel la Catholique 1496/1504


On commence par l'étage " Austrias ", et ce délicieux " Polyptyque d'Isabel la Catholique ",  ( mais à cette allure là on n'arrivera jamais au bout ). Il y a pléthore d'objets d'art admirables , de tapisseries, de meubles, de carrosses,  et on retrouve nos chéris d'hier :

Dürer, 1503 Iris


Titien, Christ crucifié 1565





















Je ne sais plus si c'était à cet étage, peut-être plutôt à l'étage "Borbones " , mais cette superbe tapisserie, d'après un carton de qui ?

Tapisserie d'après Rubens

De Rubens, bien sûr. J'aurais pu photographier l'ensemble du musée, mais il faut bien se limiter, aussi :

Vitrine avec Vierge de la
Conception XVIIIè siècle

Nécessaire d'église en corail Sicile XVIIIè siècle




















Deux favoris. 

Et encore des chefs-d'oeuvre, un superbe accrochage de ces trois là qui vont très bien ensemble :

Caravage, Salomé avec la tête
de Jean Baptiste 1607

Ribera,St François
dans le roncier 1632

Seghers  Herodiade et Salomé
avec la tête de Jean Baptiste 1630 













C'est fou à quel point le rouge circule bien entre ces trois tableaux 
( qui sont alignés dans le musée, mais désolée, Blogspot ne veut pas ) ( les aligner )

En face un cheval énigmatique, qui attend son cavalier depuis plusieurs siècles :



Velázquez, Cheval blanc  1638

                                Très bel effet de le présenter ainsi, au milieu ( comme un certain Caravage à Syracuse )  et pas contre un mur.
 

Et enfin voici les tapisseries exécutées d'après les cartons de Goya qui nous ont éblouis hier au Prado :


La gallina ciega
  
El pelele





















Ravissant et très intéressant à observer de près, le travail des artisans est extraordinaire. Mais observer de près, pour comprendre vraiment un artiste, n'est-ce pas toujours indispensable ?

 


Goya, Charles IV en uniforme de
colonel de la Guarde Royale( dét)  

Goya, La reine Marie-Louise de Parme en
robe de cour ( détail) 1800






Voilà pourquoi j'aime tellement Goya ...