Palazzo Bianco : Caravage, Ecce Homo, Simon Vouet, David avec la tête de Goliath et au milieu...mystère, impossible de retrouver l'auteur de ce superbe Saint Jérôme... si quelqu'un sait ? |
Genova du 18 au 23 Décembre 2022 Jeudi : Palazzo Reale, Palazzo Bianco, Palazzo Tursi
Ce matin, direction le Palazzo Reale, autre splendeur totalement pour nous. C'est le désert ! J'adore la superbe calade qui orne le jardin où nous avons à nouveau une vue splendide sur Genova :
Ce palais grandiose et assez délabré, enfin, disons " dans son jus", pour être aimable, c'est une succession de pièces toutes plus richement ornées les unes que les autres, de statues, d'objets précieux, et de tableaux inphotographiables, bref, un peu comme hier mais en plus clair.
C'est très grand, très beau, et très agréable vu que nous sommes tous seuls. Mais le magnifique " Christ mourant " de Van Dyck, qui rappelle un peu l'extraordinaire crucifixion de Lille, est tellement frustrant car accroché très haut au-dessus d'un lit et donc impossible à voir vraiment bien :
Van Dyck, Portrait de Caterina Balbi Durazzo 1624 |
Mais enfin, je ne suis pas venue à Genova que pour la peinture flamande ! Et les italiens ne sont finalement pas trop à l'honneur, quelques portraits ( Tintoret, entre autres ), pas mal de ces génois, Strozzi, Castello, Parodi etc... des fresques complètement repeintes, et le napolitain Giordano dont j'apprécie la touche fougueuse :
Giordano, Le combat de Persée et Phineas ( détail ) 1680 |
Et puis, les oeuvres sont magnifiquement présentées ( image en haut ). Je ne me lasse pas de Caravage et de Simon Vouet, et je vais regarder le reste avec plus d'attention qu'à ma première visite.
Dans les tableaus anciens, en plus de Memling, deux ravissantes Vierges de Gérard David :
Gérard David, Vierge et l'enfant ( polyptiche Cervara) 1506 |
Gérard David, Vierge et l'enfant à la soupe de lait 1515 |
et une Charité bien gironde :
décoratif, baroque, certes...mais si séduisant ! Dans ce même registre, n'est-il pas délicieux ce charmant Isaac ?
Au passage, j'aime beaucoup ce " bozzetto" ( esquisse ):
Giovanni Battista Carlone, Saints en gloire (esquisse) |
et naturellement ce merveilleux Veronese, dont j'adore les couleurs si chaudes ( surtout, pas de lessivage !) :
Veronese, Suzanne et les vieillards 1586 |
Décidément, le vénitien aura été mon grand plaisir génois ( en plus de Rubens et de Van Dyck ) !
A la suite du Bianco, on attaque le Palazzo Tursi, un incroyable labyrinthe ( au secours, Ariane, où est ton fil ? ) de salles consacrées aux arts décoratifs, impossible de prendre le moindre raccourci, on se perd dans les vases, les tissus brodés ( splen-dides ), les vestiges romains, on atterrit par hasard dans la salle Paganini, autre gloire de Gênes, ouf ! On est morts.
Avant de rentrer à l'hôtel se changer pour un exquis dernier dîner "marin", jetons un coup d'oeil dans l'église qui est sur la piazza delle Vigne où nous crêchons :
Basilique Santa Maria delle Vigne, "merci à la Madonne de m'avoir donné un(e) fils (lle)" |
Extraordinaire, non, ces ex-votos garçons et filles ? Ma collection de bavoirs en pâlit de jalousie !
Je me demande comment ils sont allés accrocher ceux d'en haut...
Ciao, Genova, et Auguri !!