dimanche 13 mai 2012

De l'Art...et du cochon

intérieur ou le viol

Degas et le nu    Musée d'Orsay

       Ce que c'est que de " ne pas avoir (ou ne pas prendre, plutôt)  le temps " de rédiger à chaud ...Je n'ai plus grand chose à dire sur cette expo bondée (d'accord, c'était un dimanche, mais le travailleur qui partage mes jours- z-et mes nuits ne peut y aller QUE le dimanche )...Je me souviens de tous petits dessins très difficiles à voir (forcément) et d'un merveilleux tableau ...de Manet !
      Le "regard" de Degas...me fait penser un peu à Rodin, j'ai un peu de mal avec ces papys du 19è/20è et le corps féminin, je les trouve...allez, j'ose, je les trouve un peu libidineux ! Toutes ces contorsions , ces vues tarabiscotées qui vous envoient l' oeil...juste "Là", humm..Je préfère de loin le direct Gustave ( Courbet ) et son origine du monde.
    De Degas ma tendresse ira aux blanchisseuses, buveuse d'absinthe, chanteuses de caf-conc et autres " comptoir de coton de la Nouvelle-Orléans " ! ( et tout de même, le splendide "intérieur ou le viol", dur mais magnifique) 


vendredi 11 mai 2012

Art déco, suite

Le Musée d'Art Moderne de Paris

la vie en rose   Raoul Dufy




       Donc, étant restée sur ma faim après l'exposition Wool, je vais faire un tour dans la collection permanente du Musée d'Art Moderne, que je n'ai pas (re)vue depuis quelques lustres...

        Je me souviens bien de la magnifique "fée électricité" de Dufy, dont le pouvoir magique est intact.

        Passé cela, c'est une succession de salles   assez ennuyeuses, il faut bien le dire (encore plus qu' à Pompidou) où règnent le maître des cercles colorés Delaunay (ffff..) et le mauvais génie de ceux-qui-veulent-avoir-l'air-de-reconnaître-les-zoeuvres, l'innefable Derain, dont la caractéristique principale semble être d'avoir toujours l'air d'être un autre...sale bête! Mention pour trois petits Léger qui sont assez forts. Avec un mobilier "Art Déco " certainement très beau (si on aime ce style..) il y a  une belle nature morte de Lurçat ( il n'a donc pas fait QUE des tapisseries ) et deux-trois Van Dongen,  dont la facture puissante dépasse la vulgarité affichée du sujet.
     Et puis il y a un mur magique, un élégantissime Foujita, nu superbe Matisse (oui ! celui-là je l'aime) un splendide Modigliani et deux Bonnard mous (c'est un pléonasme) encadrent un éclatant Dufy, je vais le photographier....il s'appelle "la vie en rose ".

      Je n'ai pas fait exprès, mais c'est le Dimanche 6 Mai.
       Le reste du Musée, c'est une succession de tout ce que le XXème siècle a produit de plus moche, de plus académique ( mais si, vous verrez...ou plutôt vos petits enfants verront) c'est laid, c'est (déjà) plein de poussière, (surtout tout ce qui a peu ou prou du relief ! ) tous ces gens qui ont été à la mode et qui n'y sont plus, les Rouault, Gromaire, Fautrier, Buffet, Vasarely et j'en oublie plein, tous ces tableaux qui puent la petite idée de style et la grande (bien) pensée, reprise à l'infini, tous ces "effets de matière", toutes ces taches, tous ces sujets lugubres , bref...je termine au pas de course.

      Après toutes ces épreuves, je me garderai bien de l'expo Crumb, rien que l'affiche dans le métro me donne la nausée.

mercredi 9 mai 2012

Abstraction et Art Déco

Christopher Wool - Musée d'Art Moderne de Paris

  Sans titre, 2010 Encre pour sérigraphie et peinture à l’émail sur papier    Christopher Wool



Voilà une exposition qui est très belle, très élégante. Les oeuvres, de très grand format, sont harmonieusement réparties, dans des gammes chromatiques assez minimalistes, c' est très chic, j' irai même jusqu'à dire que c'est beau, comme le tableau ci-dessus. (sérigraphie sur papier, avec des ajouts de peinture ) Ce qui est assez amusant, c'est que les spectateurs, qui généralement regardent de loin tous les "grands formats" classiques (  et qui ne savent pas ce qu'ils perdent, parce que la touche de Véronèse ou de Rubens de près, c'est quelque chose ! ) après un coup d'oeil général, regardent cela de très près...pour voir un peu comment c'est fait.
          
          Et en effet, une fois apprécié l'effet global,  quoi d'autre à se mettre sous la dent...? Sur une de ces gigantesques toiles, Wool (peut-être pas lui, d'ailleurs..) s'est "amusé" à repeindre TOUS les "petits ronds de l'impression sérigraphique !
          Je pense à l'ennui mortel de cette tâche, bien pire que de faire des ciels dans l'atelier d'un maître !
Mais l'effet est très joli.

       Un grand mur blanc avec trois énormes "gestes", un rose, un noir, un orange, plus une composition noire plus dense, c'est très décoratif.


Je me demande pourquoi personne ne parle jamais de l'aspect décoratif de la peinture abstraite actuelle, qui me semble rejoindre en cela la fresque avec vases Médicis fleuris du 19ème siècle, ou le trompe-l'oeil dans l'escalier...une forme d'académisme, en somme. Voilà qui ferait très joli dans mon loft...

       Mais pour l'émotion que suscite la peinture....tintin !!! Il y a le plaisir visuel, en effet ; mais (n' )est-ce ( que ) cela, " l'essence-même de la peinture " (ça, ça me rappelle certain examen d'esthétique, où j'avais réussi l'exploit de pondre 6 pages sur un peintre dont je n'avais jamais VU une seule oeuvre, en usant et abusant de cette formule magique, et obtenu une note avec mention !!), comme je l'ai lu dans une critique de cette exposition ?

    "Otez la couleur, enlevez le geste et plus tard, vous pouvez le réintroduire. Mais il est plus facile de définir les choses par ce qu'elles ne sont pas que par ce qu'elles sont ". Voilà ce que dit Christopher Wool. Il a sûrement raison....

                  Mais enfin, comme j'ai encore "faim" de peinture, je vais faire un tour dans la collaction permanente du Musée.


vendredi 4 mai 2012

Belle Morisot

Berthe Morisot (1841-1895)    Musée Marmottan



"...la singularité de Berthe Morisot fut (...) de vivre sa peinture et de peindre sa vie "  Paul Valéry
in "Berthe Morisot et ses "confrères les impressionistes" de Sylvie Patin



autoportrait 1885      Berthe Morisot
Le Musée Marmottan consacre une magnifique rétrospective à Berthe Morisot, dont une bonne quantité d'oeuvres est déjà exposée en permanence dans cet endroit, aussi j'y vais parce que je l'adore, mais en me disant que je ne verrai peut-être pas grand chose de nouveau. Erreur !! Bien sûr mes "habituels" sont là, mais beaucoup d'autres tableaux que je n'ai jamais vus, aussi.


            Je suis toujours étonnée de lire, ici ou là, à propos de la peinture de Berthe Morisot, les adjectifs "charmant", "gracieux", "délicat", etc...car moi je lui trouve au moins autant de force et de violence qu'Artemisia Gentileschi. Certes, la Berthe peignait des femmes, des scènes quotidiennes, son entourage, des fleurs (pas tant que ça) mais bon sang, avec quelle "patte" !


branches d'oranger   1889
                                                        D'accord, sa palette est souvent plus suave que sombre, mais n'oublions pas que c'est une impressionniste, et pas la plus mauvaise, loin de là. Je vais de ce pas enfourcher un de mes chevaux de bataille favori, mais c'était une femme, et il lui a manqué, comme à toutes ses soeurs créatrices, la "femme du peintre", si utile à ses confrères (relisons un peu la vie des grands peintres (masculins).

la fable   1883

       Mademoiselle Morisot, épouse Manet, belle-soeur de, mère de famille (bon, un  seul enfant, mais tout de même) bourgeoise, jolie femme, votre peinture égale celle de Renoir (tiens lui n'est pas gracieux et délicat, juste "sensuel") de Degas, même de Monet (peut-être pas tout à fait...) bref de tous vos collègues impressionnistes plus célèbres que vous, et si vous n'étiez pas morte si jeune (54 ans ) vous auriez certainement été encore beaucoup plus loin dans la spontanéité de la touche et l' art de capter un instant fugace, un moment de la nature, l'art de la peinture vivante, en un mot.
    
      
le corsage rouge  1885 
jeune femme en gris étendue   1879

Admirez la touche large et décidée de la robe de soie ( avec une "tournure", années 1870 ) , la fine bordure de dentelle, la ravissante (ça y est, je m'y mets aussi !) harmonie de gris-bleu, une perfection...






 Certainement vous auriez avancé dans le chemin de la peinture pure vers ce qu'on appelle l'abstraction (à tort ) comme votre ami Monet, et votre lointain cousin du Nord Edvard Munch.





 
sous-bois à l'automne 1894





 Cette exposition est un enchantement.








enfants à la vasque   1886



Admirez le mouvement si juste des enfants qui jouent....avec la concentration de leur âge.

Berthe Morisot, digne descendante des grands maîtres du XVIIIè siècle français, Fragonard, Watteau, Chardin, Quentin de La Tour, dans la lignée de Hals et de Rubens, de la famille des peintres qui vivent physiquement leur art, et dont le seul "concept " est juste : PEINDRE .
                          ... et cela se voit sur la toile.
       Un petit (il l'est !) dernier :


paysage de Tours    1892


mardi 1 mai 2012

Portraits d'enfants, suite

L'anniversaire d'Ondine

                        Ma fille chérie, qui ne doute jamais de rien, me demande pour l'anniversaire d'Ondine, de me livrer à un petit jeu que je n'ai pas pratiqué depuis...belle lurette !    ( je suppose qu'elle a été marquée par une animation que j'avais acceptée pour la fête de son école primaire, je me revois dans la cour, sous un parasol, le défilé des "modèles" de tout acabit, même une petite fille handicapée   -je me souviens de son nom, Christine- et de son bonheur à la vue de son portrait,  qui justifiait tout mon travail !)
                    donc, allons-y, je sors les crayons de couleur, "ne bouge pas !"


Inès

Rouna




Maia

Michelle




Violette

Robin


                             En tous cas, les enfants étaient ravis !

lundi 16 avril 2012

Sur ce blog...

...Vous trouverez des images, des états d'âme, ce qui m'enthousiasme, ce qui m'énerve, un peu de mon travail, et puis des opinions qui n'engagent que moi, si vous n'êtes pas d'accord n'hésitez pas à le dire, et bien que je m'efforce de vérifier la plupart des dates et autres titres, pardon pour les éventuelles erreurs !
Quant à mes "critiques" de peintures ou d'expositions, encore une fois, ce n'est que mon opinion personnelle...J'attends la vôtre ! Bonne visite...

mercredi 28 mars 2012

Après Matisse

Le Centre Pompidou



portrait de jeune fille 1914   Pablo Picasso





Comme cela fait très longtemps que je n'ai pas traîné à "Beaubourg", et que finalement, j'ai "expédié" Matisse assez vite (et puis, bien sûr, il y avait foule...) l'envie d'un dialogue plus "solitaire" avec les oeuvres me prend et je descends deux étages (et d'ailleurs j'en remonte un aussitôt, et à pied, on ne peut pas accéder au "haut" par l'escalator, encore une bizarrerie architecturale..ou plutôt, vraisemblablement, encore une restriction budgétaire côté gardiens !) pour baguenauder à mon aise dans le "fonds".


       Une très grande nature morte de Braque me "cueille" dès l'entrée. Magnifique harmonie sourde, et ce trait faussement incertain, les différents traitements selon la matière...un régal !

fruits sur une nappe et compotier 1925 Georges Braque


Malheureusement, bien sûr il n'y a pas de carte postale reproduisant cette oeuvre, et je ne l'ai pas trouvée sur Internet. A la place je vous offre celle-ci qui lui ressemble beaucoup...





















 Au  détour d'une salle "cubiste", (pas vraiment ma passion, le cubisme...)  je vérifie le "théorème de Ruysdael (au milieu d'une foule de petits paysages hollandais, il y en a un qui est beaucoup plus beau que les autres : approchez, c'est Ruysdael (Jacob, attention, pas Salomon, il y en a 2) mais cette fois -ci c'est Picasso : la maîtrise du portrait de jeune fille, à la belle harmonie froide, et l'oeil ovale de la petite fille (qui semble poser telle une Gilberte aux Champs-Elysées)  m'enchantent.



fillette au cerceau 1912  Pablo Picasso
Il faut beaucoup de kilomètres  de compositions immenses et ennuyeuses ( à part quelques Kandinsky 1ère manière, aux
couleurs éclatantes et les projets d'un architecte fou dont j'ai oublié le nom qui envisageait de faire passer les voitures sous la Seine, bonne idée, dommage qu'il n'ait pas persisté....)
          pour arriver enfin à quelques bribes de rêve sensible, poésie de petits Klee, force expressive d'Eugène Leroy
 (quel dommage qu'il n'y ait que quelques croquis de nus)
 délires "bruts" de Dubuffet, et puis ce paysage de Bacon
(et aussi quelques portraits) dans lequel je me perds,
enchantée un long moment et qui sera décidémment mon préféré pour aujourd'hui.


Il n'y a pas Lucian Freud, il n'y a pas David Hockney .
(ou alors ça m'a échappé !)
Allons à Londres.
Van Gogh in a landscape  1957   Francis Bacon

Pourquoi je n'aime pas Matisse

Matisse, paires et séries    Centre Pompidou


                                           paysage marocain (Acanthus)   Henri Matisse 1911


                C'est la question que je me suis posée tout au long de cette exposition assez "bidon", je trouve, montrer deux (ou plusieurs) toiles avec un "air de famille", on peut faire ça avec quasiment n'importe quel peintre, tous les peintres font souvent une esquisse grandeur, et quand elle ne leur plaît pas recommencent, et les classiques usaient et abusaient du "modello", plus petit, pour mettre au point leur composition, je ne vois pas ce qu'il y a là de particulièrement novateur.


        Quant à ce qu'on nous montre, on a l'impression parfois que la deuxième version est moins bien que la première, il aurait dû s'arrêter...Au delà de cela, je m'interroge: pourquoi cette exposition, belles compositions, couleurs chatoyantes, m'ennuie-t'elle autant ? Je crois qu'au fond, les "recherches" de Matisse ne me touchent pas. Pourtant c'est un virtuose, rien à dire, ses couleurs sont souvent magnifiques ( ci-dessus) son trait est ô combien habile, mais devant cette peinture, je ne ressens rien, en fait elle m'indiffère...
               Je lui trouve un côté "décoratif" remarquable, mais pas de sensibilité. 
(et puis je me souviens du livre que j'ai lu, à l'époque des Métiers d'Art, où il expliquait gravement comment, quoi qu'il arrive, il travaillait tous les matins de 9h à 12h et l'après-midi de 14h à 18h (les horaires sont peut-être faux...) et ça, ça m'énerve !


Séville 2     Henri Matisse
  

jeudi 22 mars 2012

Bonjour à tous...et pardon pour ce "vide" prolongé. J'ai continué ce blog sur mon site, c'était plus facile, mais la " Pomme " nous abandonnant lâchement ( les "Mac" comprendront...) je reviens vers Blogger !
A très bientôt !

dimanche 18 mars 2012

Mais où est donc Artemisia ?

           Exposition "Artemisia, Pouvoir, gloire et passions d'une femme peintre "

 Musée Maillol



                                                  Judith et sa servante        Artemisia Gentileschi


Déjà, le titre m'énerve...A-t'on vu des expositions intitulées "Pablo", ou "Henri" ? Mais voilà, Artemisia Gentileschi est une femme, avec une passionnante vie de femme, (elle a été violée par un collègue ) et d' artiste, en plus, quel beau "produit" !! A la sortie on pourra vendre des crayons, gommes et carnets "Artemisia", et même des bougies parfumées (si,si) "Artemisia"...Je me souviens d'un très beau film, il y a longtemps, évidemment cela a ajouté à la légende d' "Artemisia". (c'était d'ailleurs le titre du film).

      Mais ce qui est le plus frustrant, dans cette expo, c'est qu'en dehors de deux trois tableaux, dont "Judith et sa servante", "Judith et Holopherne"(celui de l'affiche, et encore, la bouche me paraît bizarre)
tous les tableaux sont tellement nettoyés, restaurés, arrangés pour plaire au public contemporain qui ne veut pas voir des oeuvres trop sombres qu'on ne sait vraiment plus ce qui a été réellement peint par Artemisia Gentileschi, d'où une impression d'un style peu homogène, en dépit de la violence passionnée que heureusement, on perçoit encore.
        Et aussi des erreurs de perspective absolument grossières, on ne me fera pas croire que cette virtuose du drapé, copine de Simon Vouet (autre virtuose),  dessinait des balustres avec 2 points de fuite, comme on voit dans certaines des oeuvres.("le bain de Bethsabée") (bon, cela dit, peut-être que ça ne l'intéressait pas, les balustres, je la comprends...) Au diable les maudits "réintégrateurs illusionnistes"! (c'est comme ça que ça s'appelle, quand on repeint sur les oeuvres..pardon, qu'on "restaure")

       Un autre truc qui m'amuse, de la part des "savants", qui ont étudié les oeuvres : il y a plusieurs autoportraits, et aussi plusieurs personnages féminins où l'on nous dit que c'est elle qui s'est représentée
(Suzanne et les vieillards, Ste Cécile jouant du luth, etc) et l'on voit une jeune femme blonde...or, l'autoportrait le plus connu (qui d'ailleurs n'est pas présenté ici) d'Artemisia Gentileschi en "allégorie de la Peinture" représente plutôt ce que j'appellerais une "brunette"...Mystère !
        Le plus émouvant, dans toute l'exposition, c'est peut-être les lettres manuscrites, dans une petite vitrine...Devant je rêve à la vraie Artemisia, une soeur de l'époque Baroque, belle et talentueuse.

vendredi 17 février 2012

A propos de "système"...

Pointillisme

         Expo “Henri-Edmond Cross et le néo-impressionisme” 
à Marmottan. Cross est un pointilliste, moins bon que Signac et moins connu que Seurat. Ca m’a toujours barbé, le pointillisme, comme tous les “systèmes” en général...
        Mais je dois reconnaître que sa “Plage de la Vignasse” est assez magnifique : c’est d’ailleurs une excellente démonstration de l’absurdité du système, car ce qui est  superbe, dans ce tableau, regardez bien, c’est le reflet du soleil  (au zénith)  sur la mer  (Méditerranée), et là,             le pointillisme est parfaitement justifié, c’est une technique idéale pour “rendre” le scintillement...en revanche pour la végétation, voilà une raideur qui ne convient pas.
Et je ne parle pas des multiples paysages colorés couverts de petites mosaïques qui m’ont toujours fait irrésistiblement penser aux dessins à colorier chiffrés de notre enfance !

Heureusement à Marmottan, on peut toujours aller saluer la Divine Morisot et admirer le père Monet au passage, voilà quelqu'un qui se fichait bien des écoles, des techniques et des systèmes ! Mais bon sang, quelle vérité, quelle justesse dans ces trois exemples (chacun d'entre eux traité complètement différemment):
                                                          Vétheuil dans le brouillard

Paysage de Norvège- les maisons bleues


Le printemps à travers les branches





Le 2ème et le 3ème portrait d'Ondine

Portraits d'enfants


 portrait d'Aurore 1978





               Le portrait d’enfant est un exercice très difficile, non seulement parce que le modèle a du mal à “garder la pose”, mais aussi parce que l’artiste souvent veut trop en dire,( ou trop montrer son art), et que sans doute la caractéristique de l’enfant est qu’il n’y a encore que peu de choses qui apparaissent, c’est l’être en devenir, et donc, ce qui important, c’est de ...savoir s’arrêter ! 


    La douce mélancolie de la petite princesse de Van Dyck, est-ce-qu’on sait, peut-être n’a-t-elle pas vécu très longtemps, la touche légère de Rubens , surprise, joie, l’oiseau s’envole (mais attention il est attaché avec une ficelle) et j’ ose   montrer mes oeuvres après  cela...je suis folle !




le 2ème portrait d'Ondine 26/1/2012







le 3ème portrait d'Ondine 16/2/2012


Pour rester dans les portraits d'enfants au pastel, en voici trois, un peu plus anciens :



 portrait de Charline 532-P 36x48 30/8/2006   vendu



 portrait de Lilou 533-P 36x48 13/9/2006   vendu




 portrait de Zoé 531-P 36x48 17/8/2006    vendu




mercredi 15 février 2012

Arbres, suite

le Tilleul 2 (automne)  vendu



        Me revoilà “penchée” sur les arbres...Après les splendeurs de Berlin, je me sens misérable ! Mais ça ne fait rien, il faut poursuivre son petit chemin ! Et cela me plaît de faire le “portrait” de “mes” arbres, ceux de mon jardin. Du plus loin ..au plus près (il y aura des feuilles, des fruits, même pour certains des fleurs, et aussi des écorces ).
   
le Pêcher 2 (automne)
Après leur portrait “en majesté”  (grand format 25 P) 
voici deux petits “en situation” :



lundi 30 janvier 2012

Images de Berlin 5

la gare de Hambourg + le Märckisches Museum




Jeudi 9 Février 2012


                   Ce n’est pas sans à priori que je me rends à la “Hamburger Bahnhof”, lieu dédié à l’ AAAAAArt contemporain. Mais l’endroit semble très beau sur le guide...
Il l’est. Une cacahuète géante posée dans le jardin, normal. A l’intérieur, bonne surprise, c’est même assez magique.
                La neige commence à tomber dehors et cela ajoute à la féerie.



C’est une exposition temporaire qui s’appelle “Cloud cities”, de Tomàs Saraceno. Les   “nuages” sont diversement traités, certains recouverts d’éléments végétaux, d’autres arachnéens, d’autres enfin sont des bulles gonflables et même...praticables, on peut rentrer dans le plus grand et surtout monter sur une sorte de double-toit et “nager” dans le vide, après s’être défait de toutes ceintures, lunettes, clés et autres  objets potentiellement coupants...Je doute que cette expo vienne en France, il y aurait bien un petit malin pour dissimuler un cutter histoire d’être drôle.
        La collection permanente du musée a son lot de Warhol, Haring et autres “décorateurs” de murs. D’ailleurs l’effet est très joli:



Mais est-ce-que les “papiers peints” ne seraient pas pour beaucoup dans la réussite finale ? (et aussi le format géant)
Il y a tout de même de la peinture dans ce musée,  mais les
variations chromatiques de “empire of Flora” de Cy Twombly sont trop subtiles pour mon appareil photo.


Je passerai sur les autres “trésors” de la Collection permanente, vidéos ridicules et autres amoncellements de matériaux variés, qui me rappellent invariablement cet excellent dessin de Sempé : au centre d’une salle de musée où trône un seau dans lequel tombe une goutte d’eau ,un personnage dit à un autre :“je n’ose pas demander si c’est une oeuvre ou une fuite”... 

Le dernier musée est le Märkisches museum, encore un endroit gigantesque et très riche, sur l’histoire de Berlin.
Au détour d’une salle, surprise ... le magnifique  portrait de Walther Rathenau (1907) .
        Encore un que nous avons l’impression de connaître, mais n’est-ce pas l’essence même d’un bon portrait, que le fait qu’il nous livre le modèle, corps et âme, bien au-delà de la simple ressemblance physique. C’est peut-être aussi pour cela que les autoportraits des grands peintres sont si “vivants” qu’il me semble que ce sont des amis, le joyeux Quentin de La Tour, la belle Vigée-Lebrun, l’oeil aigu de Morisot, le satisfait (il peut !) Rubens, le sombre vieux Titien, Rembrandt et ses multiples avatars, Goya et sa douleur,tant d’autres.... et même  Van Gogh que je ne peux regarder sans frémir !


dimanche 29 janvier 2012

Images de Berlin 4

Schloss Charlottenburg




Jeudi 9 Février 2012



             Au château de Charlottenburg, une perle baroque qui console grandement des “Check-Point-Charlie”, musée de la DDR et autres “Mauer” (le Mur) et souvenirs du IIIème Reich, (certes il faut s’instruire mais au bout d’un moment ça plombe...)  en plus de l’éblouissement de la décoration 
(la Galerie dorée, ci-dessus, le Cabinet des porcelaines, waouh !!!)  il y a aussi des tableaux: je fais la connaissance d’ Antoine Pesne, excellent portraitiste (français), à mi-chemin entre Largillière et Nattier, je trouve.
         Le ravissant “Frédéric II et sa soeur Wilhelmine” :



        Celui-là,  on le connait beaucoup plus, mais, enfin, n’est-il pas au Louvre ? Oui, bien sûr, mais Watteau
a fait  deux “embarquement pour Cythère”, et Frédéric le Grand, qui n’avait pas mauvais goût (car il a aussi “l’enseigne de Gersaint”, du même Watteau, et une “pourvoyeuse” de Chardin ) a-t’il eu la meilleure version ?  Je vous laisse juge...



Je serai curieuse de savoir laquelle est la première version...Cela pose la question de “se copier” soi-même, et me rappelle certain petit carré de mimosa vendu deux fois, et la difficulté ( et l’ennui !) de refaire la même chose. C’est pourquoi je plains toujours beaucoup certains célèbres zartistes contemporains, condamnés, sous peine de” perdre leur identité” (et puis évidemment, s’ils faisaient autre chose et que les amis du client très riche ne puissent plus reconnaître et apprécier l’investissement à sa juste valeur, quel drame !) à se répéter tout au long de leur carrière !

Pour continuer dans la fierté nationale, une autre magnifique  “connaissance” : une version de “Bonaparte franchissant les Alpes au grand St-Bernard” de David, impressionnant tableau, plein de fougue et de vie, et qui en dit long sur le personnage...