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dimanche 16 novembre 2014

Et si je m'offrais un Van Dyck ?

Anton Van Dyck   Portrait of a lady


Paris Tableau (  Salon International de la Peinture Ancienne )      Palais Brongniart





C'est un salon commercial : en effet, tous les tableaux exposés sont à vendre...Malheureusement pour acheter le Van Dyck, il me faudrait vendre ma maison...!  Contentons-nous de regarder, ça on peut, certes ce n'est pas gratuit, ( c'est même cher, 15 € l'entrée, mais avec un magnifique catalogue illustré, donc finalement...) et surtout c'est extrêmement intéressant. 

Je n'étais jamais entrée dans le " temple de l'argent " ( la Bourse  où travaillait mon papa à ses débuts ) c'est assez somptueux, je dois dire. Les tableaux sont superbement éclairés, et présentés dans les stands des marchands tendus de tissus dans une gamme de bleus-gris très très chics. Mais surtout, bien que l'affluence soit conséquente, on peut se promener agréablement et regarder de près, et il y a toutes sortes de régals. Dans chaque stand je fais mon petit choix, dès l'entrée, deux remarquables portraits de Largillière, quel patte, et même, et oui, un délectable petit Joseph Vernet...ah ! si j'étais riche, ti la li la li la li la lère, des français, des hollandais, la tête me tourne.

                       Un admirable Démocrite... de Hendrick Bloemaert, ?,  je connaissais Abraham, bon, il semble que ce soit son fils aîné. 



 Hendrick Bloemaert     Démocrite  


Au hasard des allées, je mettrais bien dans mon "panier" , comme on dit chez Amazon et cie, ce joli Desportes ...



Alexandre François Desportes   L'hallali du loup 1721


...un merveilleux portrait pas fini ( tiens, peut-être qu'il est moins cher ? ) d'une belle anglaise de Thomas Lawrence, un beau mec de Simon Vouet, un ( tout petit ) et intrigant romantique danois, le Tarquin et Lucrèce de Luca Giordano et aucun raton-laveur.



Luca Giordano    Tarquin et Lucrèce



Johan Thomas Lundbye   Peter Christian Skovgaard appuyé contre un muret dans une étable 1843 



Simon Vouet   Portrait d'homme




Mais mon coup de coeur absolu, cette après-midi sera pour le modello de fresque de Francesco Solimena, magnifique composition, touche enlevée comme je les aime, couleurs...napolitaines




Francesco Solimena (Canale di Serino 1657 – Naples, 1747), La Conversion de Saul - Huile sur toile, 129 x 102 cm. Bozzetto pour la fresque dans la Sacristie de l’église San Paolo Maggiore à Naples.

Jose de Ribera   Tête coupée de St Janvier




ou alors, pour revenir à Naples en pensée, la tête de San Gennaro ( celui du miracle du sang qui se liquéfie ) de Ribera,  qui ferait un effet boeuf dans mon salon.



                                    Bon, assez rêvé...Naturellement, il y'a le lot habituel de grossiers repeints, (c'est le même restaurateur qui a refait tous les arbres dénudés, ils sont tous pareils !! quel que soit le peintre ...il a dû leur faire un prix de gros ! ) de couleurs clinquantes et de frisettes au pinceau trois poils ( là aussi, c'est le même, barbe hollandaise ou accroche-coeurs britanniques, même technique ) et le " pire du pire "...




Bernardino Licinio  (!)   jeune femme et son soupirant



mais non, ce n'est pas une BD de 2014, pauvre Bernardino Licinio, il n'y a plus que le sein ( très beau, au demeurant ) de la dame que tu aies peint, c'est comme la chapelle de Dufilho, " entièrement d'époque " !!

mardi 14 janvier 2014

Le premier... Caravage...le premier !

Museo di Capodimonte     Certosa di San Martino



Danaé   Titien 1545/46

 



Après une exquise "collazione " dans ce décor magnifique :












                   

                       nous prenons l'autobus pour Capodimonte. C'est une vraie volière, tout le monde s'interpelle, le chauffeur taille une bavette avec le collègue qui arrive en sens inverse, ( et après on se demande pourquoi la circulation est inextricable à Naples ! ) un monsieur nous indique l'arrêt ( pas du tout devant le musée) et nous explique, gestes à l'appui, "d'ouvrir l'oeil" et de faire attention à notre porte-monnaie..Ce musée est dans un grand et beau parc rempli de joggeurs et de chiens en promenade, encore...gratuit ! la la la... et toujours aussi grand et déserté. C'est un musée " à l'ancienne", pas de grandes mises en scènes, des kms à parcourir, de la poussière, des éclairages assez pourris, pas de "produits dérivés " ni...de cartes postales ( ou si peu ). La première salle, merveille, pleine de Titien...Ah ! mon amour.


Paul III et ses neveux Alessandro et Ottavio Farnese   Titien 1546


Paul III  Titien 1543



Le cardinal Alexandre Farnese   Titien 1546

Je me demande toujours pourquoi je l'aime tellement, ce Titien, plus que tous les autres de son temps, plus que le joli Raphaêl qui est à côté, plus que le Lorenzo Lotto d'en face...Je crois que c'est parce qu'il est tellement PICTURAL, sa touche m'émeut au possible, son art de la composition parfaite me bluffe, j'adore ses couleurs " vénitiennes" ( quand elles ne sont pas trop savonnées ! ), et puis l'intensité des visages, et puis...enfin bref, je l'aime.

                                       Dans ce musée, il y a tout de même aussi de belles découvertes , Parmigianino et sa superbe Antéa,  une remarquable Pieta d' Annibal Carracci ( attention, il y a d'autres Carracci, c'est Annibal le bon, c'est comme Ruisdael ) la Transfiguration de Giovanni Bellini, les aveugles de Brueghel, un autoportrait de Sofonisba Anguissola qui permet de briller en société, (parce qu'on ne peut pas se tromper ! ) un milliard d'autres merveilles et puis un splendide portrait, et là, je sèche :





Ha ha, vous aussi ?  "Giulio Clovio" par...Le Greco, si,si,  ça...j'aurais jamais cru...! Il remonte dans mon estime...:)


Transfiguration   Giovanni Bellini 1490/95




Pieta   Annibale Carracci



Antéa  Parmigianino 1524


La parabole des aveugles ( détail )  Pieter Brueghel  1568


Autoportrait à l'épinette   Sofonisba Anguissolla

Et puis, au bout du bout, roulement de tambour...car là, grandiose présentation, tout seul dans un petit cabinet,  sur un beau fond jaune ...de Naples, la flagellation du Christ de Caravage



La flagellation du Christ   Michelangelo Merisi, Le Caravage  1607


                          AAAAAAAAhhhhhhhh !!!


Après ce grand choc, petite immersion dans ces rues fabuleuses, où tout est imbriqué, les églises  et les maisons, où les personnages des tableaux et des crèches sont partout, pizzeria où l'on vous met sous la table une bassine de braises pour vous réchauffer les pieds ( délicieux ! ) et, "funiculi-funicula ", on monte à la Certosa di San Martino voir la vue ( grandiose ) et encore mille merveilles. Bien mal éclairée, mais admirable :



Descente de croix (  détail )  Juseppe de Ribera  1637


Ca y est, nous sommes napolitains !