Berthe Morisot (1841-1895) Musée Marmottan
in "Berthe Morisot et ses "confrères les impressionistes" de Sylvie Patin
autoportrait 1885 Berthe Morisot |
Je suis toujours étonnée de lire, ici ou là, à propos de la peinture de Berthe Morisot, les adjectifs "charmant", "gracieux", "délicat", etc...car moi je lui trouve au moins autant de force et de violence qu'Artemisia Gentileschi. Certes, la Berthe peignait des femmes, des scènes quotidiennes, son entourage, des fleurs (pas tant que ça) mais bon sang, avec quelle "patte" !
branches d'oranger 1889 |
D'accord, sa palette est souvent plus suave que sombre, mais n'oublions pas que c'est une impressionniste, et pas la plus mauvaise, loin de là. Je vais de ce pas enfourcher un de mes chevaux de bataille favori, mais c'était une femme, et il lui a manqué, comme à toutes ses soeurs créatrices, la "femme du peintre", si utile à ses confrères (relisons un peu la vie des grands peintres (masculins).
la fable 1883 |
le corsage rouge 1885 |
Certainement vous auriez avancé dans le chemin de la peinture pure vers ce qu'on appelle l'abstraction (à tort ) comme votre ami Monet, et votre lointain cousin du Nord Edvard Munch.
sous-bois à l'automne 1894 Cette exposition est un enchantement. |
enfants à la vasque 1886 |
Admirez le mouvement si juste des enfants qui jouent....avec la concentration de leur âge.
Berthe Morisot, digne descendante des grands maîtres du XVIIIè siècle français, Fragonard, Watteau, Chardin, Quentin de La Tour, dans la lignée de Hals et de Rubens, de la famille des peintres qui vivent physiquement leur art, et dont le seul "concept " est juste : PEINDRE .
... et cela se voit sur la toile.
Un petit (il l'est !) dernier :
paysage de Tours 1892 |