Le Palais de Tokyo ( ou plutôt seulement son "restaurant")
Dans une vie antérieure j'ai été " décoratrice ", ( je préférais " architecte d'intérieur", beaucoup plus chic ...!) et c'est pourquoi je ne peux passer sous silence cette petite halte au nouveau Centre d'Art Contemporain "Palais de Tokyo ". Evidemment nous sortions de la maison de Balzac, un endroit tout à fait ravissant (et peuplé de fantômes grandioses) et d'une exposition "Carnaval à Paris", présentant majoritairement des gravures de Gavarni, un merveilleux dessinareur, donc le contraste fut très, très rude.
Gavarni |
Or, que voit on dans ce haut lieu de la branchitude intello-arty ?? Des murs pourris, OK, des fils (électriques) apparents, (entre nous d'ailleurs je me demande, vu le contexte "sécuritaire", si vraiment, ils sont branchés quelque part) (j'imagine le délicieux bambin arrachant ludiquement les dits-fils et les suçant benoîtement ) (oui, j'ai mauvais esprit) OK, des meubles vintages (c'est à dire usés) mais Knoll à moins que ce ne soit l'inverse, OK, des carreaux cassés, ah ?, OK, des bandes noires et jaunes "chantier" dont il subsiste à peine le quart, OK, un espace librairie "en cage" derrière des grillages (attention, une pensée intelligente risquerait de s'enfuir !) etc, etc...et une promenade aux "toilettes" , escalier brinquebalant de chantier (encore), porte pivotante qui provoque la perplexité générale, à gauche ? à droite ? gasp ?? en plastique qui fut translucide dans une autre vie, tags, (normal) (so chic) abreuvoir à animaux(normal)(so chic) pour se laver les mains avec pomme de douche (si,si) et flacon plastique de détergent industriel ....bref, bref, ( et j'oubliais les serveurs assortis, répugnants, "ils doivent faire un casting", dit Jules) tout cela est pitoyable, honteux, en un mot, bête...à pleurer.
Je n'ai pas vu le Musée. Pas eu le courage.