Rubens, Autoportrait 1605 Coll Part |
Genova du 18 au 23 Décembre 2022 Lundi : Cathédrale San Lorenzo Palazzo Ducale Chiesa del Gesù
Aujourd'hui, grand jour : rendez-vous avec mon "Dieu", Pierre-Paul Rubens. Mais le matin, c'est fermé ! Donc, nous allons voir l'imposante cathédrale San Lorenzo (aux rayures qui nous rappellent une certaine mezquita ), juste à côté. Il y a un superbe retable de Barocci qui a été restauré récemment, mais qui vaut le détour ( bien que l'éclairage ne suive pas ! je n'ai pas trouvé de tronc où mettre des pièces pour que la lumière fut...) :
Federico Barocci, La crucifixion avec la Vierge, Saint Jean et Saint Sébastien 1596 |
Ensuite, nous allons découvrir le port et la mer et déjeunons dans une délicieuse trattoria de pâtes frutti di mare, miam !!
Mais c'est l'heure...
Comme je l'ai dit hier, à Gênes, c'est l'année Rubens et il y a des événements dans toute la ville, mais le plus important c'est cette exposition au Palazzzo Ducale, encore un magnifique ( et immense ) édifice ( et encore des marches à monter 😊 ).
Dès l'entrée, je suis captivée par cet autoportrait, ( en haut ) le plus ancien connu du maître ( il s'agit d'une étude pour "La famille Gonzague devant la Sainte Trinité " ). Il était tellement content de cette commande qu'il a voulu se représenter dans le tableau...modeste, toujours !
Collection privée...quand je pense qu'il y en a qui ont ça chez eux...
Un autre portrait épatant de cette époque :
Ferdinand Gonzague de Mantoue ( fragment ) 1605 Parme |
La modernité de sa touche est incroyable. Rubens a passé pas mal de temps en Italie, au début de sa carrière, et a eu plusieurs commandes de portraits de la gentry génoise, dont ces deux splendides grands formats :
Violante Maria Spinola Serra, 1607 Buscot Park |
Geronima Spinola et sa nièce Maria Giovanna Serra, 1606 Stuttgart |
et surtout celui-là :
Giovanna Spinola Pavese, 1605 Bucarest |
Cette exposition est remarquable, le fond bleu gris (et un très bon éclairage ) rend pleinement justice aux harmonies chaudes du maître flamand. Il n'y a que le vernis brillant qui gêne un peu, surtout pour les photos, mais bon. Et les cadres sont somptueux, tous plus beaux les uns que les autres ( je les ai supprimés quand c'était possible pour plus de compréhension de la peinture ).
Il y a aussi pas mal de "modellos" ( modelli ), dont ceux des grands retables de l'église du Gesù qui n' ouvre qu'à 16h30 :
Circoncision de Jésus, 1605 Vienne |
Le miracle de St Ignace de Loyola, 1619 Coll Part |
Et comment ne pas arriver à l'extase ( picturale ) absolue devant ces chairs si sensuelles, si vraies, ah ! cette touche...
Déjanire ( détail) et Hercule , 1638 Turin |
Evidemment c'est la spécialité de Pier Paolo, mais je ne m'en lasse pas :
Venus, Cupidon, Bacchus et Ceres, 1613 Kassel |
Au passage, je retrouve même mon chien ( qui me manque tant ! ) grâce à l'excellent Snyders, le "préposé" aux animaux dans la bottega de Rubens:
Snyders, Chiens attaquant un cerf 1640 Coll G.E.Sperone. |
Snyders, Chiens attaquant un cerf ( détail) 1640 Coll G.E.Sperone. |
Rubens (et atelier), Christ ressuscité apparaissant à sa mère, 1616 Coll Part |
Et je ne peux pas tout mettre, bien que j'en aie envie, les somptueux dessins, les fascinantes façades des palazzi, et tous les trésors que recèle cette exposition parfaite...
Après ces grands moments, nous entrons dans la charmante église del Gesù, en face, une église baroque comme il y en des milliards en Italie, ornée des deux fameux retables en question, superbes mais encore une fois bien mal éclairés:
Circoncision de Jésus, Chiesa del Gesù |
Sur le chemin du retour, on admire à nouveau des boutiques comme des musées :
Antiquités photo Solvej |
Baskets photo Solvej |
Et ce soir nous irons dîner dans un restaurant qui ne nous changera pas beaucoup !
Le plafond du restaurant "Les Rouges" |