Monet 1901 Les mouettes, le parlement de Londres |
"Icônes de l'art moderne" La collection Chtchoukine Fondation Louis Vuitton
Un avant-goût, si l 'on peut dire, car justement, ces tableaux-là, nous ne les verrons pas au Musée de l'Hermitage ( bientôt, bientôt ! ) puisqu'ils sont ici jusqu'en Février.
Aussi, pour ne pas pâtir des "trous" que nous aurons là-bas, allons les voir ici.
Je dois dire que je n'ai pas regretté d'avoir fait la queue sous la pluie ( bon, pas trop, 1/4 d'heure) ( malgré résa Internet ) car cette exposition est véritablement époustouflante. Un must .Et puis, la Fondation Vuitton est suffisamment spacieuse pour accueillir des foules, et enfin, nous verrons les galeries ( qui étaient inaccessibles lors de notre première visite).
Dans la première salle, les autoportraits de ses "favoris", Cézanne (superbe!) Gauguin, Van Gogh ( humm..) Picasso etc..et son portrait, bon, il a plutôt une bonne tête.
Sa "première collection" est assez éclectique, mais le romantique "Château enchanté" m'enchante...
...et j'ai envie de mettre en "pendant" le paysage de Guillaumin, certes plus loin ( dans la collection) et plus moderne, mais il y a un air de famille certain
Evidemment dans un coin, un petit Gustave me fait de l'oeil :
Bon, d'accord, il fait un peu chromo...mais la belle montagne !!
On passe aux impressionnistes. En majesté, le " Déjeuner sur l'herbe " de MOnet, ( et pas MAnet, comme c'était écrit (si, si ! ) dans le Paris-Match de la semaine dernière), dont nous connaissons bien les deux grands morceaux qui sont à Orsay. Admirable ! ( et ce n'était qu'une esquisse).Je remarque un petit détail rigolo :
C'est qui ce P avec un coeur percé d'une flèche ?
Mais le tableau qui me sidère littéralement c'est le Parlement avec les mouettes, d'une subtilité, d'un culot, si j'avais ce tableau-là chez moi je crois que je le regarderais tous les jours et j'y trouverais à chaque fois quelque chose d'encore plus extraordinaire...
Après ce grand choc, on continue : je ne suis pas fanatique de Cézanne, mais je dois dire que les Cézanne de Chtchoukine sont tous merveilleux, depuis l'homme à la pipe du début jusqu'à cette Ste Victoire, et ces arbres superbes ( même le Derain est bien), et la dame en bleu:
et puis, on arrive à Braque et Picasso.
Le cubisme, ce n'est pas ma grande passion, mais l'harmonie du Braque et des deux Picasso, c'est un régal
Un étage au-dessus, ce qu'ils appellent " la grande iconostase" : une salle entière de Gauguin, que Chtchoukine avait rassemblés dans la salle à manger de son palais, et on peut regretter ( mais ils ont tellement de place chez Bernard! ) ( et puis cela ne se fait plus) que l'on n'aie pas jugé bon de les présenter à touche-touche, comme c'était. Mais je comprends la fascination de ce russe pour la peinture en aplats de Gauguin, qui, en effet, évoque l'art des icônes ( surtout quand le fond est jaune). Après la salle à manger, le salon, rose ( je préfère) et ses Matisse, très joli effet. Cela manque un peu de tapis, mais on imagine que l'effet déco était foudroyant. Ca irait très bien dans mon salon à la campagne.
Terminer l'exposition par Picasso, c'est bien : contrairement à Matisse, ses oeuvres n'iraient pas forcément avec ma déco ( quoique) et comme disait Chtchoukine, quand il était largué, " c'est probablement lui qui a raison et pas moi"...mais quelle force, quel trait, quelle expressivité dans cette peinture ( que je n'"aime" pas toujours, je suis comme Chtchoukine ! )
Oui Picasso est TOUJOURS expressif, quel que soit son "style" ou sa période ( d'ailleurs à mon avis c'est dans sa période bleue qu'il l'est le moins) ( c'est ça qui est magnifique ( le génie) il a progressé toute sa vie) n'est-ce pas cela la peinture, éprouver quelque chose en peignant et le faire partager aux spectateurs, et le reste, on s'en tape ! Ce n'est ni intellectuel, ni décoratif ( n'est-ce pas Mr Matisse )
Je passe ( très vite ) comme on est passés (très vite) sur les " modernes" et autres Malevitch de la dernière salle. Je suis désolée mais la subtilité du carré noir ( qui ne l'est même pas ) ( carré) sur fond blanc me laisse de marbre.
J'emporte un petit Picasso, une vanité, allez...et avec son cadre.
A propos, les cadres sont tous splendides, c'est assez rare pour être noté.
Bref, une exposition MAGNIFIQUE, merci Bernard d'avoir réglé les assurances ( que nos pov' musées ne pouvaient pas payer ) avec les sous que les oligarques et leurs chéries t'ont donnés pour tes Dioreries et autres valises en carton siglées, mais ce n'est que justice ! Et encore bravo.
Dans la première salle, les autoportraits de ses "favoris", Cézanne (superbe!) Gauguin, Van Gogh ( humm..) Picasso etc..et son portrait, bon, il a plutôt une bonne tête.
Sa "première collection" est assez éclectique, mais le romantique "Château enchanté" m'enchante...
James Paterson 1896 Le château enchanté photo Solvej |
...et j'ai envie de mettre en "pendant" le paysage de Guillaumin, certes plus loin ( dans la collection) et plus moderne, mais il y a un air de famille certain
Armand Guillaumin 1897 Paysage aux ruines |
Evidemment dans un coin, un petit Gustave me fait de l'oeil :
Courbet 1874 Le châlet dans la montagne photo Solvej |
Bon, d'accord, il fait un peu chromo...mais la belle montagne !!
On passe aux impressionnistes. En majesté, le " Déjeuner sur l'herbe " de MOnet, ( et pas MAnet, comme c'était écrit (si, si ! ) dans le Paris-Match de la semaine dernière), dont nous connaissons bien les deux grands morceaux qui sont à Orsay. Admirable ! ( et ce n'était qu'une esquisse).Je remarque un petit détail rigolo :
Monet 1866 Le déjeuner sur l'herbe (détail) photo Solvej |
C'est qui ce P avec un coeur percé d'une flèche ?
Mais le tableau qui me sidère littéralement c'est le Parlement avec les mouettes, d'une subtilité, d'un culot, si j'avais ce tableau-là chez moi je crois que je le regarderais tous les jours et j'y trouverais à chaque fois quelque chose d'encore plus extraordinaire...
Monet 1901 Les mouettes, le parlement de Londres ( détail) photo Solvej |
Après ce grand choc, on continue : je ne suis pas fanatique de Cézanne, mais je dois dire que les Cézanne de Chtchoukine sont tous merveilleux, depuis l'homme à la pipe du début jusqu'à cette Ste Victoire, et ces arbres superbes ( même le Derain est bien), et la dame en bleu:
Paul Cézanne 1888 La dame en bleu photo Solvej |
et puis, on arrive à Braque et Picasso.
Le cubisme, ce n'est pas ma grande passion, mais l'harmonie du Braque et des deux Picasso, c'est un régal
Braque 1909 Le château de la Roche-Guyon photo Solvej |
Picasso 1908 Maisonnettes dans un jardin photo Solvej |
Un étage au-dessus, ce qu'ils appellent " la grande iconostase" : une salle entière de Gauguin, que Chtchoukine avait rassemblés dans la salle à manger de son palais, et on peut regretter ( mais ils ont tellement de place chez Bernard! ) ( et puis cela ne se fait plus) que l'on n'aie pas jugé bon de les présenter à touche-touche, comme c'était. Mais je comprends la fascination de ce russe pour la peinture en aplats de Gauguin, qui, en effet, évoque l'art des icônes ( surtout quand le fond est jaune). Après la salle à manger, le salon, rose ( je préfère) et ses Matisse, très joli effet. Cela manque un peu de tapis, mais on imagine que l'effet déco était foudroyant. Ca irait très bien dans mon salon à la campagne.
Terminer l'exposition par Picasso, c'est bien : contrairement à Matisse, ses oeuvres n'iraient pas forcément avec ma déco ( quoique) et comme disait Chtchoukine, quand il était largué, " c'est probablement lui qui a raison et pas moi"...mais quelle force, quel trait, quelle expressivité dans cette peinture ( que je n'"aime" pas toujours, je suis comme Chtchoukine ! )
Picasso 1908 Femme nue assise ( méditation) photo Solvej |
Oui Picasso est TOUJOURS expressif, quel que soit son "style" ou sa période ( d'ailleurs à mon avis c'est dans sa période bleue qu'il l'est le moins) ( c'est ça qui est magnifique ( le génie) il a progressé toute sa vie) n'est-ce pas cela la peinture, éprouver quelque chose en peignant et le faire partager aux spectateurs, et le reste, on s'en tape ! Ce n'est ni intellectuel, ni décoratif ( n'est-ce pas Mr Matisse )
Picasso 1908 Trois femmes |
Je passe ( très vite ) comme on est passés (très vite) sur les " modernes" et autres Malevitch de la dernière salle. Je suis désolée mais la subtilité du carré noir ( qui ne l'est même pas ) ( carré) sur fond blanc me laisse de marbre.
J'emporte un petit Picasso, une vanité, allez...et avec son cadre.
Picasso 1908 Composition à la tête de mort ( étude) photo Solvej |
A propos, les cadres sont tous splendides, c'est assez rare pour être noté.
Bref, une exposition MAGNIFIQUE, merci Bernard d'avoir réglé les assurances ( que nos pov' musées ne pouvaient pas payer ) avec les sous que les oligarques et leurs chéries t'ont donnés pour tes Dioreries et autres valises en carton siglées, mais ce n'est que justice ! Et encore bravo.