Florence du 26 au 30/12/2017 Vendredi : Galleria Palatina, Galleria d'Arte Moderna, Capella Brancacci, San Miniato al Monte
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Raphael Vierge à l'enfant et St Jean enfant ( Vierge à la chaise ) 1513/14 photo Solvej |
Une fois passé le Ponte Vecchio, si pittoresque de bonne heure ( et sous un radieux soleil ), avant l'invasion barbare plus tardive, nous abordons le Palais Pitti et la fameuse Galerie Palatine. Voilà un musée comme je les aime, à l'instar de la Wallace Collection de Londres ou de notre Musée Jacquemard André, c'est à dire tout simplement la maison d'un collectionneur passionné ...C'est un émerveillement de flâner de pièce en pièce, toutes plus belle que la précédente, évidemment il n' y a quasiment QUE des chefs-d'oeuvres !
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Galleria Palatina salle de Prométhée photo Solvej |
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Galleria Palatina salle de Mars photo Solvej |
De plus, dans chaque salle, une fiche que l'on emprunte explique et décrit toutes les oeuvres, donc, c'est très pratique. Pas besoin d'odieux audio-guide ! Le mieux est de se promener, nez au vent et chaque nouvelle découverte est un pur moment de bonheur.
Tiens, je connais cette Judith
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Cristofano Allori Judith tenant la tête
d'Holopherne ca 1620 photo Solvej |
qui n'a rien à envier à celles de la chère Artemisia, mais justement, elle est là aussi, en bonne compagnie
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Artemisia Gentileschi Judith avec la
tête d'Holopherne 1613/18 photo Solvej |
et dans le genre " beauté fatale", j'ai un faible pour la belle Cléopatre à la chair si laiteuse
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Guido Reni Cléopâtre 1640 photo Solvej |
Cela dit , la belle des belles est signée Titien, elle s'appelle " la bella" et il n'y a rien à ajouter
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Titien Portrait de femme ( La bella) 1536 |
Certes, elle a subi un petit lifting, mais honnêtement, le résultat est convaincant. Elle n'a rien perdu de son velouté, de son expression à la fois sensuelle et majestueuse, la peau de son décolleté est peut-être un peu blanche..mais enfin, le bronzage n'était pas du tout tendance, au cinquecento.
Sur le plan de la beauté pure, ces messieurs ne sont pas en reste :
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Titien Portrait d'homme
( Tommaso Mosti) 1526 |
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Titien Portrait d'homme ( le jeune anglais ou l'homme aux yeux glauques) 1525 |
Il y a aussi le formidable Arétin et son manteau cramoisi...et un Christ magnifique...mais je ne peux pas tout mettre, et ces deux tableaux où l'élève Titien répond superbement à son maître Giorgione
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Titien Concert 1510 |
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Giorgione Les trois âges de l'homme photo Solvej |
Un tableau que je trouve singulier, c'est cet Amour de Caravage
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Caravage Amour endormi 1608 photo Solvej |
Endormi, peut-être, mais de quel sommeil cauchemardesque...cet enfant blafard ne serait-il pas plutôt mort ? Quand on connait (un peu) la vie tumultueuse de Michelangelo Merisi, on peut peut-être y voir une image allégorique, non ?
Une qui n'a pas de problème en amour, en revanche, c'est toujours notre ravissante Madone de Filippo Lippi :
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Filippo Lippi Vierge à l'Enfant et scènes de la vie de la Vierge 1452 photo Solvej |
avec son enfant, bien vivant, lui. Mais je dois dire que celui qui m'a le plus impressionnée, dans ce musée, c'est Raphael. La pure beauté absolue de la Vierge à la chaise, on a beau la connaître et l'avoir vue orner des tonnes d'assiettes, éventails et autres sacs plastique, l'éblouissement est intact. Une révélation ! Je vais passer un bon moment devant la femme voilée, et le portrait de Tommaso Inguirami, qui semble chercher l'inspiration divine que Sanzio, lui n'eut aucun mal à trouver.
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Raphael Portrait de femme
( la femme voilée) 1515 photo Solvej |
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Raphael Portrait de Tommaso Inghirami ca 1510 photo Solvej |
Dans la galerie, il y a encore de sublimes Perugino, Guercino, une Ste Agnès de Gentileschi qui m'enchante, un repos en Egypte magnifique de Van Dyck, de merveilleux Rubens, et mille autres chefs-d'oeuvre. Aussi, lorsque nous montons à l'étage supérieur pour voir la Galleria d'Arte Moderna, dont j'attends avec impatience de découvrir la collection des "macchiaoli" que j'aime beaucoup, la déception est immense.
D'abord, la présentation vieillotte des oeuvres, pour le coup, ne les avantage pas. Ils sont mal éclairés, et le format souvent petit, après les grandes oeuvres anciennes, leur confère une sorte d'insignifiance..Il y a quand même le charme de Silvestro Lega, la patte de Zandomeneghi, la poésie de Telemaco Signorini, mais aussi des kilomètres de tableautins- bourgeois-19è, c'est assez barbant, après les cîmes de l'étage du dessous. J'en distingue un, malgré tout, dont la facture furieuse m'époustoufle, un certain Giovanni Fattori ( pardon, amis italiens, mais je ne le connaissais pas avant cela ) dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne recherche pas la facilité.
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Giovanni Fattori Le désarçonné 1880 |
Après une agréable promenade dans ce quartier très authentique de Florence, nous arrivons à la Chapelle Brancacci, vous reprendrez bien un peu de fresques ? Surtout que celles-là sont vraiment exceptionnelles, Masaccio, Masolino et Filippino ( et oui, le petit) Lippi.
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Filippino Lippi La crucifixion de St Pierre ( détail) 1481/83 photo Solvej |
C'est lui qui nous regarde, au milieu, justement.
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La chapelle Brancacci photo Solvej |
La façon dont Masaccio et Masolino content l'histoire d'Adam et Eve est très impressionnante. Comment on passe de l'"idéal" de la première Renaissance à une représentation vraiment réaliste...
Et comment des sensibilités très différentes finissent par créer un ensemble admirable, c'est prodigieux et nous y passons un bon moment.
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Masolino La tentation d'Adam et Eve ca 1423 |
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Masaccio Adam et Eve chassés du Paradis ca 1423 |
Enfin, nous terminons cette superbe journée en prenant le bus ( ce qui est en soi, une aventure! ) jusqu'à la sublime petite église de San Miniato al Monte, d'où la vue sur la ville, dans la douce lumière du soir, est extraordinaire.
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photo Solvej |