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L'atelier au mimosa 1935 |
Peindre l'Arcadie Exposition Pierre Bonnard au Musée d'Orsay
Ce dimanche, il fait très beau, tout Paris est dehors ...et le reste marathonne. C'est peut-être le bon moment pour tenter l'expo Bonnard ? ( très courue...) OUI ! Presque pas de queue, et nous y voilà. Je veux savoir si je vais me réconcilier avec l'homme de l'Arcadie, je vous le dis tout de suite, le réponse est non. Je me souviens de la première grande rétrospective, où j'avais détesté ce dessin " approximatif", ces couleurs à la fois subtiles et pétantes, ces contre-jours systématiques...et bien ils sont toujours là, évidemment. Tout de même, le brillant "atelier au mimosa" me charme. Et, c'est quoi ces 4 traits rouges ?
Bon, le "premier " Bonnard, celui des années du "chat blanc", où il était "décorateur" ( ce qu'il n'a pas cessé d'être, d'ailleurs ) nous montre un dessin élaboré et influencé par son époque.
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Le chat blanc 1894 |
Je n'ai rien à redire. C'est un style. ( Nabis ) Mais lorsqu'il commence ses grandes compositions " d'intérieur", où il mêle effets ( très beaux ) d'eaux, ou de murs, pourquoi des matières "dures et nettes", comme le rebord de la baignoire, par exemple, sont-elles si maladroites ? Pourquoi ces erreurs anatomiques, bras trop courts, jambes dissymétriques, pourquoi ces détails inutiles ( oh, la moche lampe du si beau coin de salle de bains ! )
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Nu dans la baignoire 1925 |
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La grande baignoire (nu) 1937/39 |
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Nu rose, tête ombrée 1919 |
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je n'ai pas retrouvé le titre exact ..désolée ! |
Je me demande si Bonnard n'était pas un perfectionniste compulsif, qui ne savait pas trop quand s'arrêter...Décidemment cette lampe ne passe pas. Pas plus que le radiateur de l 'intérieur blanc ( et cette horrible chaise, au premier plan )
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Intérieur blanc 1932 |
Et puis, surtout, il faut qu'il rajoute des personnages en bouillie, toujours en contre-jour, d'un maronnasse répugnant. Il ne peut pas se contenter de faire un beau paysage ? Et bien, non, ma vieille, tu n'as rien compris.
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Salle à manger à la campagne 1913 |
Peut-être, mais cette bonne femme à droite gâche tout, à mon sens. Dommage.
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Femme dans un paysage, dit aussi La sieste au jardin ca 1914 |
Car j'adore cette table dans la verdure ( entre parenthèses, sa verdure est toujours vert malachite, un vert qui n'existe pas vraiment dans la nature ), le traitement de la nappe et du panier de cerises...Il y a quand même une exception grandiose :
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vue de St Tropez 1911 |
Eh ben voilà ! Tu vois quand tu veux...Ce tableau-là est extraordinaire, le soleil du midi qui tape, et aplatit les reliefs,( et encore ma repro ne lui rend pas justice ) les ombres bleues, le ciel intense et transparent, tout y est. Superbe.
Superbes aussi, les autoportraits. Là, je vois bien un maître, là, le dessin, le sentiment, tout fonctionne, en somme, peut-être qu'il " se lâchait" sur lui-même ...et que sur les autres, il n'osait pas ?
Va savoir...
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Autoportrait à contre-jour, papier à fleurs 1923 |
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Le boxeur ( portrait de l'artiste) 1931 |
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Autoportrait dans la glace du cabinet de toilette 1939/45 |
Pour finir, de grands, énormes, affreux panneaux décoratifs, pour la salle à manger de je ne sais plus quel VIP
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Jeux d’eau ou Le Voyage for Madame Misia Godebska Natanson Sert 1906-1910 |
Au secours ! Moi, ça me couperait définitivement l'appétit ...( je précise que je déteste globalement le style de cette période, alors... ( je trouve que ça sent la poussière ! )
En fait, je me rends compte en regardant les cartes postales, ou la grande affiche à la sortie de l'expo, que Bonnard est un artiste du détail, prendre un petit bout d'une toile, ça fait une carte superbe, et puis on ne voit pas ses sacrés personnages marrons. Bon, je suis très dure, j'en ai conscience. Repêchons le splendide ( et pile dans l'air printanier de ce dimanche) amandier ( un de ses derniers tableaux ) ( dommage qu'il soit mort, il était sur la bonne voie ! )
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L'amandier en fleurs 1946/47 |
Avant de quitter le musée, petites salutations à mes chéris de Barbizon, et une bise vite faite à Gustave ...AAARRGH ! "Ils" sont en train de savonner l'atelier du peintre, mon Dieu...
Allez-y vite tout de même, parisiens, car l'hallali du cerf est venu de Besançon pour quelques temps, et ça, c'est quelque chose...
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G. Courbet L'hallali du cerf 1866/67 |
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